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RALLYE DU FRONTONNAIS 2008 : EN VOITURE AVEC L’EQUIPAGE N°65

Pratiquement deux heures de route pour se rendre au rallye du Frontonnais, permettent de cogiter sur un sujet qui sorte de l’ordinaire. Après avoir bien martyrisé mes neurones, comme l’eau de source, une idée jaillit brusquement : pourquoi ne pas suivre les péripéties d’un équipage, mais lequel ? Bon là on arrête de cogiter, un pris au hasard fera très bien l’affaire ! On va quand même pas se compliquer la vie ! Et le hasard fait bien les choses. Qui vois-je en rentrant dans Fronton ? Un mec baraqué qu’il me semble connaître, d’autant plus qu’à ses côtés se trouve stationné un quad (paraît-il qu’il dort avec). Mais bien sûr c’est Jean-Philippe Béziat le gugusse qui a sévi pendant de nombreuses années sur les épreuves tout terrain. Après les traditionnels commérages (ce n’est pas une spécialité strictement réservée à la gente féminine, non mais !) Jean-Philippe me propose de faire un petit truc sur ses protégés, Léonard et Raphaël Moretto dont il assure l’assistance (Je le vois venir l’artiste ! Un peu de pub gratos pour ses affaires n’a jamais fait de mal à personne). Banco mais espérons qu’il ne vont pas aller au trou après quelques kilomètres, j’aurai l’air fin !

C’est le second rallye que disputent les deux frères Léonard et Raphaël. Ils débutaient ici même l’an passé et avaient abandonné dés la première spéciale sur sortie de route (souhaitons qu’ils aillent un tout petit plus loin cette année !) Mes deux cobayes sont engagés sur une voiture qui devient assez rare de rencontrer, il s’agit d’une R5 Alpine Turbo des années 80. Tellement exotique qu’elle est la seule engagée au Frontonnais. Allez en voiture !

Spéciale 1 : cela commence bien…. Nous sortons du parc fermé sur trois cylindres, du à une bougie noyée que nous change l’assistance. Nous affrontons cette première spéciale disons tranquillement, une seule petite erreur au milieu de l’ES dans un changement de direction, il s’agit d’un long gauche sur les freins, hormis cette boulette tout est ok.

Spéciale 2 : elle n’est pas tout à fait inconnue pour nous, l’ayant déjà parcourue l’an passé. Nous commençons à hausser le ton, un tout petit saut sur le ciel (N.D.L.R. un ciel est une bosse) pas question de prendre des risques exagérés. Un problème de freins se fait jour, l’avant à tendance à bloquer. Nous profitons du parcours de liaison pour effectuer un réglage avec le répartiteur, cela à l’air de bien fonctionner, mais quand même prudence.

Spéciale 3 : la confiance monte d’un cran nous avons moins de doute sur la répartition du freinage, par contre un problème avec les pneus arrière qui ont tendance à glisser exagérément, ce qui n’est pas génial, malgré ce problème nous améliorons notre temps sur le premier passage.

Spéciale 4 : nous rentrons de mieux en mieux dans le vif du sujet, le ciel est désormais franchi sans appréhension, l’épingle est également mieux négociée, contrairement au premier passage nous ne calons pas car j’ai gardé le pied sur l’accélérateur, mais le moteur a du mal à reprendre les tours, l’absence d’un autobloquant se fait sentir. C’est un organe qu’il faudra prévoir pour l’avenir. A l’assistance l’on change un des deux ventilateurs qui est HS depuis le début de la spéciale, ceci n’est pas un soucis le second fonctionnant parfaitement bien.

Spéciale 5 : la confiance monte encore d’un cran pour ce dernier passage sur la spéciale de Villemur, Varennes. Nous roulons plus proprement par rapport aux deux précédentes boucles, mais subsiste toujours le même problème lors du long gauche sur les freins.

Spéciale 6 : pour cet ultime passage dans l’ES Layrac, Mirepoix notre confiance est au maxi, aucun problème, c’est le pied. Au final nous avons encore amélioré nos temps, par rapport à la première boucle nous avons gagné pratiquement 14 secondes.

Le bilan final : c’est dommage que ce soit déjà terminé car nous étions chauds pour repartir, nous avons jamais cessé de prendre confiance, surtout que nous sommes partis avec dans la tête le mauvais souvenir de l’année passée. Nous sommes super heureux d’être à l’arrivée, peu importe le classement. heureux pour nous, mais aussi pour toute l’équipe et les gens qui nous ont soutenu.

B.L.S.

Publié le 21 avril 2020