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PERFORMANCE MAIS IMMENSE DECEPTION POUR AKKA-ASP

La 72e édition des 24 Heures de Spa a soufflé le chaud et le froid sur les équipages AKKA-ASP. Pourtant, tout avait pour le mieux commencé avec la pole au général de Raffaele Marciello (#88) et celle de Benjamin Hites (#89) en Silver Cup lors de la Super Pole. Aux commandes presque la totalité du premier tiers de course, la Mercedes-AMG #88 de Raffaele Marciello, Felipe Fraga et Timur Boguslavskiy a du abandonner durant la nuit sur casse mécanique. Alors que la #89 d’Alex Fontana, Benjamin Hites et Lucas Légeret avait une carte à jouer dans la catégorie Silver, cette dernière sera victime du même problème mécanique que la voiture sœur, perdra beaucoup de temps mais franchira quand même la ligne d’arrivée. Enfin, la Mercedes-AMG #87 de Jim Pla, Jean-Luc Beaubelique, Fabien Barthez et Thomas Drouet, engagée en Pro-AM, est restée immobilisée au stand pour réparer (changement de crémaillère) après un contact en début de course. Malheureusement, elle rejoindra définitivement les stands dans le deuxième tiers de course pour ne plus repartir après une sortie de piste aux Combes. Au classement overall du GT World Challenge Europe, Timur Boguslavskiy est toujours en tête devant son équipier, Raffaele Marciello, alors que l’équipe pointe à la deuxième place.

Parmi les 56 voitures engagées dans la course la plus spectaculaire de la saison, le Team AKKA-ASP a une carte à jouer avec Raffaele Marciello, Felipe Fraga et Timur Boguslavskiy (# 88) qui n’ont pas manqué de se faire remarquer lors des manches précédentes. L’équipe de Jérôme Policand a déjà connu à deux reprises les joies du podium au général à Spa (2016 et 2017) et avec un équipage si solide… tout est possible. C’est aussi une des seules équipes à avoir participé à toutes les éditions depuis l’ère GT3, en 2011. Dans la catégorie Silver Cup, Alex Fontana, Lucas Légeret et Benjamin Hites (# 89) est un équipage qu’il faudra suivre. Mixant vélocité et expérience, ce trio pourrait bien créer la surprise. Enfin, sur la # 87, quatre mousquetaires français sont engagés en Pro-Am. Jim Pla, Thomas Drouet (pour la première fois aux 24 Heures), Fabien Barthez et… Jean-Luc Beaubelique. Jean-Luc qui a déjà remporté la classique d’endurance belge à deux reprises, en 2011 en Pro-Am et en 2013 en Gentlemen Trophy. L’équilibre de cet équipage pourrait aussi produire un beau résultat.

Pole au général (#88) et en Silver Cup (#89)…un bon début !Dès les premiers tours de piste, le Team AKKA-ASP occupe le terrain. L’équipage de la #88 fait des merveilles et aligne les chronos. Les conditions sont parfois difficiles car la météo alterne passages pluvieux et éclaircies et la piste est souvent très délicate, séchant assez lentement en raison de la température (environ 11°C). Durant les pré-qualifications, la #88 joue déjà aux avant-postes (P2) avec Felipe Fraga alors qu’Alex Fontana (#89) signe le deuxième temps Silver et Thomas Drouet (#87) le quatrième Pro-Am. Les qualifications ont un petit air d’inédit. En fin de journée (19h00), ciel couvert et peu de luminosité sur piste mouillée, aucun doute nous sommes en automne. Les quatre séances (une par pilote) vont définir les places sur la grille de 21 à 56. Le chrono final retenu pour la constitution de la grille est la moyenne combinée du meilleur temps de chaque pilote. Les 20 premiers pourront s’affronter le lendemain sur la Super Pole qui définira donc les dix premières lignes. Les conditions de piste évoluent au fil des séances et les chronos descendent. La Mercedes-AMG #88 est P4, la #89 est P17 mais P1 Silver, et la #87 P37 au général et P2 Pro-AM. La gestion globale de la séance a été primordiale. Sur la #89, les trois pilotes se sont montrés performants et comme le résultat se base sur la moyenne, l’homogénéité de leurs résultats a permis de décocher une superbe Pole.
Le Team alignera donc deux voitures sur la Super Pole et la #89 est déjà assurée de signer la Pole Silver car sur les 20 premières voitures les plus rapides, elle est la seule de sa catégorie, toutes les autres sont des Pro. Le lendemain, la Super Pole est l’occasion pour Raffaele Marciello (#88) de se livrer à un véritable numéro de funambule. Comme la veille, la piste évolue au fil des tours et les plus rapides de la veille sont les derniers à s’élancer. Le pilote Italien, en pneus pluie, sur piste grasse, signe le meilleur temps sur le premier de ses deux tours rapides. « Super Lello » a frappé en 2:32.166 et installe la Mercedes-AMG #88 en pole position. Benjamin Hites (#89), rookie à Spa, assuré de la pole en Silver Cup ne prend aucun risque et boucle la séance P19.

Une course aux 1000 visages… :L’ambiance est un peu particulière cette année, le public est absent en raison de la pandémie de Covid-19 et seul le bruit des chevaux mécaniques vient perturber le silence de la forêt des Ardennes habillée de couleurs automnales. Le départ est donné sur piste sèche et il fait 11°C. Partir en pole à Spa n’est pas un gage de succès sous le drapeau à damier. Certes, il est toujours préférable de s’élancer aux avant-postes mais la dernière fois que le poleman a gagné la course, c’était en 2014…Le départ est donné à 16h00. Raffaele Marciello (#88) conserve l’avantage avant d’aborder le Raidillon et emmène un peloton de 55 voitures. Alex Fontana (#89), le poleman Silver, bascule P2 Silver et Jim Pla (#87) est P2 Pro-Am. Le premier Full Course Yellow est présenté après seulement 9 minutes de course pur dégager quelques débris sur la piste. Après moins d’une heure de ces deux tours d’horloge, les premières gouttes d’eau apparaissent sur une partie du circuit de 7 km. Il en sera de même durant une bonne partie de la course, entre averses et moments de répit. Raffaele Marciello enchaîne les bons chronos en tête et prend un peu d’air sur ses poursuivants. Le premier incident touche le Team AKKA-ASP à moins d’une heure de course. La #87 connaît un contact avec une Bentley et endommage l’avant gauche. Jim Pla regagne les stands mais la réparation (changement de crémaillère) va prendre une bonne heure. Il devient désormais difficile d’envisager une victoire voire un podium. Sur la #89, Alex Fontana recule d’une place, P3 Silver. Après 90 minutes, Raffaele Marciello va compter jusqu’à 10 secondes d’avance mais pas moins de 17 voitures sont dans la même minute. L’Italien va enchaîner un triple relais avant de laisser le volant à Felipe Fraga. Après six heures de course, la #88 est toujours aux commandes avec le Brésilien qui lui aussi va enchaîner un triple relais. La #88 se place tantôt en tête tantôt P2 en raison de la stratégie décalée de certains de ses adversaires mais à la marque des six heures elle est en tête et marque de gros points au championnat. Au terme du premier tiers de course, la voiture AKKA-ASP est toujours leader et poursuit une véritable démonstration avec ses talentueux pilotes. Dix heures en piste se sont déjà écoulées et la #88 est toujours aux commandes. Mais dans l’heure suivante, la belle mécanique se détraque et Felipe Fraga qui est dans son deuxième triple relais va connaître le pire. Bloqué depuis plusieurs tours derrière la Ferrari de Sirotkin, à plus d’un tour, le Brésilien tente une attaque à la chicane et touche dans son élan une Lamborghini. La suspension est faussée mais la #88 poursuit sur un rythme plus que correct. Elle rétrograde un peu plus tard à la quatrième place après avoir laissé vingt secondes au stand en consolidant la carrosserie endommagée. Felipe Fraga reprend la piste derrière la Porsche #98, tous les espoirs sont encore permis. Mais en pleine vitesse, une explosion se produit à l’avant de la Mercedes-AMG #88 et la voiture perd la roue avant gauche. Felipe Fraga parvient à revenir aux stands, mais les dégâts sont trop importants pour pouvoir continuer. Le bol de disque de frein a en fait explosé puis endommagé la suspension et la roue a été arrachée. La déception est immense après une telle course, Spa n’est vraiment pas une épreuve comme les autres. Dans la Silver Cup, la #89 est aux affaires se battant dans le trio de tête après un début de course prudent. Les trois pilotes se relaient au volant mais contrairement à l’équipage de la #88, adoptent des relais simples puis doubles dans les phases nocturnes notamment. Tour à tour, Alex Fontana, Benjamin Hites et Lucas Légeret défendent leur troisième position mais la Mercedes-AMG #89 va être rattrapée par les problèmes. Tout comme la #88, un bol de disque de frein explose et détruit la suspension. La voiture regagne les stands et reste immobilisée de longues minutes alors que le nombre de tours de retard s’additionne. Le sort s’acharne mais la #89 reprend la piste pour terminer sa course dans le Top 6 de la catégorie, P29 du général. C’est la seule rescapée du Team AKKA-ASP…

En effet, après quelques heures la #87 avait déjà perdu beaucoup de temps en raison des dégâts occasionnés après un contact en début de course. Sans rien lâcher l’équipage a repris la piste et s’est battu sur chaque hectomètre. Jim Pla puis Fabien Barthez et Thomas Drouet ont enchaîné des doubles relais tout en maintenant un bon rythme, même si le résultat final était désormais compromis. Les averses se sont succédées sur le circuit, plus ou moins intenses et plus ou moins longues et pas sur tous les tronçons. Alors que le cap de la mi-course est passé depuis quelques heures, un de ces passages pluvieux soudain s’abat sur le tracé belge.
Thomas Drouet, rookie sur l’épreuve mais très performant sur la piste, est à ce moment au volant de la #87, alors chaussée de pneus slicks sur cette piste humide et piégeuse. Le pilote perd l’adhérence, part en tête-à-queue et tape le rail aux Combes. Les dégâts sont importants et seraient beaucoup trop long à réparer. La Mercedes-AMG #87 est contrainte à l’abandon.
Au classement overall du GT World Challenge Europe, Timur Boguslavskiy conserve la tête devant son équipier, Raffaele Marciello. Les deux hommes ainsi que Felipe Fraga, sont en tête du classement général pilotes Endurance Cup. Du côté du classement overall par équipe, AKKA-ASP est à la deuxième place, à 4 points du leader et aussi à la deuxième place de l’Endurance Cup par équipe (à 3 points du premier).

Les 14 et 15 novembre, l’ultime course de la saison Endurance se déroulera dans le sud de la France sur le Circuit Paul Ricard pour les 1000km. Un bouquet final qui verra une nouvelles fois les meilleurs pilotes et les meilleures équipes se livrer bataille

B.L.S. - communiqué

Publié le 26 octobre 2020