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MICKAËL LARET : LE MULTICARTE DU SPORT AUTOMOBILE

Depuis déjà quelques lustres nous croisons régulièrement Mickaël sur une épreuve sportive. Sous ses airs d’éternel étudiant , à une époque ou l’on parle de spécialisations à outrance, notre bonhomme n’hésite pas à changer souvent de casquette. Tout d’abord au bord d’une spéciale comme commissaire de route, ensuite derrière une batterie d’ordinateurs, assumant le chronométrage d’une épreuve ou, derrière le volant d’une voiture de course pour aller défier ses copains.

Tout d’abord parles nous de toi ?

Après un Bac S, je me suis orienté vers un DUT génie électrique et informatique industrielle, puis une année consacrée à l’informatique. Mes stages de fin d’années m’ont amené au poste que j’occupe aujourd’hui, c’est-à-dire à celui de technicien en automatismes industriels à la société SNEF à Toulouse. Un poste que j’occupe depuis maintenant plus de 8 ans. Je ne suis pas marié. On verra si cette révélation va faire grimper ma côte de popularité ! (rires)

Comment et pourquoi es-tu venu au sport automobile ?

Adolescent, bien que passionné par l’automobile en général, mes expériences du sport auto se limitaient à aller faire un tour aux vérifs du Chasselas ou de Sainte Thècle, à quelques kilomètres de mon domicile. Le déclic s’est opéré en deux temps : tout d’abord je me suis retrouvé presque par hasard invité par une amie à une réunion de l’ASAC du Midi ; puis un ami de mon père, Yves Dorigné, pour ne pas le citer, m’a fait découvrir le « métier » de commissaire. Le virus est définitivement pris !

Tu as débuté comment et où ?

J’ai débuté comme commissaire de route au rallye du Frontonnais 2002 !

Expliques nous comment tu as gravi les échelons ?

Comme commissaire, j’ai fait quelques grosses saisons, puis je me suis un peu lassé de devoir toujours ‘’faire le gendarme’’, ce n’est pas dans mon tempérament. Ma « carrière » de chrono (route et circuit) a débuté en 2008 lors du rallye de Marcillac. Puis en 2010 j’ai assumé de nouvelles responsabilités, les classements sur certaines épreuves. Enfin, dernièrement, j’ai passé l’examen pour devenir Chronométreur B, encore un grade supplémentaire ! Ces évolutions en tant qu’ officiel ont toujours été suivie d’une envie de tester d’autres fonctions, de me fixer de nouveaux challenges, et elles correspondent aussi à un besoin au niveau des ASA et du Comité, une manière de joindre l’utile à l’agréable. A part le côté pilote évoqué juste en dessous, j’ai aussi fait plus discrètement deux apparitions en 2006 en tant que copilote, aux rallyes de la Tomate et Cathare. Deux bonnes expériences, mais ce n’est définitivement pas mon truc !

Quand as-tu commencé à piloter et sur quelle voiture, disciplines pratiquées et préférées ?

J’ai débuté au slalom de Graulhet 2003 avec victoire de groupe, ma seule à ce jour, avec la Saxo VTS de série. Ensuite, j’ai alterné côte et slaloms, passant de ma Saxo quotidienne à un PRM Fun Boost en 2005, pour revenir à une Saxo VTS N2 ex-Saint-Arroman en 2008. Je pratique surtout le slalom, où la Saxo peut faire des merveilles dans le groupe voir même au classement scratch ; mais aussi ponctuellement une ou deux courses de côtes, et j’ai fait mon premier rallye au Chasselas 2010 où je serai encore cette année.

Ton meilleur souvenir ?

Difficile d’en extraire un seul ! Les bagarres acharnées pour les victoires de classe bien sûr, mais aussi les bons résultats des amis, dont tout dernièrement la 1re victoire scratch de « Lucco » Malgras et Julie Pluvinage-Marty au Rallye 24 !

Mauvais souvenirs ?

Sans aucun doute, le terrible accident de Daniel Campi lors de la course de côte de Saint Antonin. Même si le risque fait partie de ce sport, il est bien difficile de trouver la motivation pour continuer l’épreuve ce jour là. Et bien sûr tous ceux qui nous ont quittés, à tous les échelons

As-tu d’autres passions que le sport automobile ?

Avec mon travail et le sport auto « multicartes », difficile d’ajouter autre chose… Je joue le DJ amateur de temps en temps, dans mon coin, pour mon plaisir… Mais David Guetta et Laurent Wolf peuvent dormir tranquille au moins pour les 50 ans à venir ! (rires)

Ton idole dans ce sport ?

Bien sûr, comme beaucoup, je suis fan de Sébastien Loeb ou de Jean Ragnotti, mais pas outre mesure. Je n’ai pas vraiment d’idole, j’apprécie simplement des pilotes de tous horizons, que j’ai rencontrés au hasard des épreuves : Cédric Robert ou Bernard Chambérod par exemple (pour ne citer que les premiers qui me viennent à l’esprit), sont des exemples de pilotes performants mais aussi simples et abordables, à l’opposé du star système.

Dans quelques jours, lors du rallye du Frontonnais, nous retrouverons Mickaël toujours souriant, pianotant sur son clavier au bord d’une spéciale et, non au volant d’une voiture de compétition ou à secouer un quelconque drapeau de commissaire.

B.L.S.

Publié le 22 mars 2011