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COURSES DE CÔTES : LA SAISON 2010 DANS LE RETROVISEUR

Ce week-end la saison des courses de côtes en Midi-Pyrénées va débuter sur les pentes de Calmont, une localité située en Haute-Garonne, à la limite de l’Aude et de l’Ariège. Un début de saison tardif pour cette discipline, alors que d’autres font déjà le point sur la première moitié du championnat. Mais que voulez-vous ces courses sprints se déroulant en ‘’montagne’’ il faut attendre : la fonte des neiges, le dégel, la levée des barrières dites de dégel pour enfin pouvoir oser prendre le risque de lâcher en toute sécurité les alpinistes. Bon, avant cette première de l’année comme par le passé, un petit retour sur la saison 2010.

Dix épreuves et presque autant de vainqueurs.

L’épreuve de Revel, Saint Ferréol, Vaudreuille avancée début juin à cause du passage du Tour de France cycliste a ouvert les hostilités. Sébastien Pierre s’impose au volant de sa monoplace Dallara F397. A Calmont, Nicolas Massu sport proto Norma M20 l’emporte. A Osmets comptant pour deux championnats (National 2e division et Régional), Lionel Régal impose sa Raynard 99L EVO 01 en national et sa Norma en régional, imitant Pascal Campi qui avait ouvert ce nouveau chapitre ‘’ Un doublé à Osmets’’ en 2009. A Saint Geniez d’Olt, encore un vainqueur différent en l’occurrence Nicolas Verdier sur Dallara F396. Christophe Carrère sur Ralt RT30 s’impose à Cauterets. La suivante Saint Antonin Noble Val, échoit à Pierre Vonic sur Martini MK 62. Dans le Gers, à Laas Tillac, Fabrice Gallo inscrit à son tour son nom sur les tablettes des vainqueurs 2010 avec sa Dallara F392 et, il récidive au Lauragais. A Moissac - Sainte Thècle, Pascal Campi monte sur la plus haute marche du podium avec son Osella PA 20S. Un premier bilan : tous les pilotes comptent une seule victoire sauf Fabrice Gallo et Lionel Régal qui en comptabilisent deux chacun. Les monoplaces contrairement à 2009 ont repris du poil de la bête et, s’adjugent 6 victoires contre trois aux protos. Côté bilan pour le classement du comité aucun de ces vainqueurs ne figurent dans le trio de tête. Il faut dire que seuls y sont licenciés Campi, et Gallo. Bernard Airieau Norma M20 toujours aux avants postes très souvent sur le podium, vainqueur de groupe à plusieurs reprises, ne rentre pas lui non plus dans le tiercé gagnant du Comité. Une situation qui fait l’affaire des caisses à portes.


Deux victoires pour Fabrice Gallo. Ici au Lauragais entouré par Julien son père qui a remporté cette épreuve en 1987, et sa mère Christiane.

Les classes inférieures décrochent le jackpot

Pendant que les cadors du classement scratch, se partagent à parts inégales le gâteau, les besogneux des étages inférieurs profitent de l’occasion qui dit-on fait le larron. Charles Tarroux le champion sortant du comité, se frotte les mains chaque fois qu’il regarde une feuille de classement. Aucun danger des locataires du dessus, ils règlent leurs comptes entre eux et oublient la mouche du coche. Par contre un certain Ronald Garces et sa Renault Clio le suit comme son ombre, en dominant avec une certaine hargne le Groupe A/FA. Seul les Bernard, Dupuy et Airieau viendront troubler le long fleuve tranquille de ses victoires. Il faut attendre l’ultime épreuve du Lauragais pour savoir qui va être champion du comité. C’est l’assureur de l’Isle en Dodom Bernard Dupuy qui assure (vu sa profession c’est logique) le second titre à Charles Tarroux en privant Ronald de la victoire du groupe et du titre de champion du comité où il se classe 2e. Jean-Pierre Courtinat et son Alpine prennent la troisième place remportant cinq victoires en F2000. Notons dans ce groupe, la très, très belle performance de Daniel Bordenave et de sa 5 Turbo, plus toute jeune qui empoche deux victoires.


Jusqu’au bout Ronald Garces et Charles Tarroux auront entretenu le suspens pour le titre du Comité Midi-Pyrénées

Au top

  • Trente ans voilà un bel âge et une occasion de faire la fête. C’est l’âge affichée par la course de côte du Lauragais.
  • Le retour des monoplaces après une année de disette qui, fait que les plateaux sont un peu plus équilibrés qu’en 2009.
  • Quelques nouveaux venus, peut-être pas encore nombreux, mais il faut un début à tout.
  • Des pilotes déjà cités l’an dernier qui ne cessent de progresser, Dimitri Peirera, Frédéric Dutoya, Cédric Lamas, Patrick Schell, qui prouvent qu’ils sont capables d’accéder au top dix. La relève est donc en marche !
  • Des organisateurs qui ont bien compris que l’on attire pas des mouches avec du vinaigre. Dans l’ensemble ils font le maximum pour réserver un très bon accueil aux pilotes, qui n’hésitent pas à revenir l’année suivante.

Les flops

  • Un calendrier anachronique avec neuf courses de côtes qui se déroulent grosso modo en un trimestre, soit trois par mois. Gare à celui qui casse et qui ne peut prendre part à la suivante, il sera éliminé pratiquement d’office du podium du comité.
  • L’absence pour la seconde année consécutive de l’épreuve de Saint Girons qui, pourrait bien rejoindre le palmarès des courses disparues.
  • Une habitude qui semble gagner du terrain, mais aussi dans d’autres disciplines. Les pilotes laxistes qui n’hésitent plus à s’inscrire la veille, voire le matin même de l’épreuve. De quoi faire tourner en bourriques organisateurs et les officiels encadrant l’épreuve.

Ils l’on dit !

Qui n’a pas entendu un jour ou l’autre ‘’La place doit être bonne, ils ne sont prêt de la laisser !’’ Rassurez-vous, il n’y a pas que les politiques qui s’accrochent aux branches. Prenons un exemple, dixit : ‘’La trentième terminée on raccroche !’’ Mais bien sûr ! Et ils sont toujours là, d’autant plus qu’une nouvelle mission leur est confiée : représenter le Comité lors des finales de la Coupe de France de la Montagne (Attention aux chevilles !) Essayer de déloger de leurs trônes Arnaud Desportes, François Rodriguez ou son épouse Odette, les fondateurs de l’Ecurie du Lauragais et organisateurs de l’épreuve de même nom, ce n’est pas gagné ! Il paraîtrait même qu’ils ont re-signé un nouveau bail de trente ans. Et la place aux jeunes, ils en font quoi ce triumvirat ?

Nous ne saurions terminer ce bref bilan, sans avoir une pensée émue pour deux grands bonhommes qui, victimes de leur passion nous ont quitté l’année dernière, Lionel Régal et Daniel Moimeau.

B.L.S.

Publié le 18 juin 2011