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ET UNE DE MIEUX POUR PETERHANSEL !

Deuxième Carlos Sainz, Lucas Cruz sur Audi

Dans l’objectif : c’est une étape de 759 km qui attendait les concurrents qui ont quitté ce matin Wadi Ad-Dawasir. En liaison plein Sud, d’abord en direction de la province de Najran pour rejoindre le départ de la spéciale de 375 km qui serpentait entre les plateaux de Wajid et de Hijaz, avec leurs sommets culminant jusqu’à 1770 mètres d’altitude dans des décors uniques au monde. Ceux de la Province de l’Aseer et ses pythons rocheux les pieds plantés dans le sable. Un terrain rapide composé à 66% de sable en direction du Nord-Ouest avec en ligne de mire la ville de Bisha où la caravane s’est installée pour deux nuits avant l’étape finale. De quoi venir à bout de certaines mécaniques qui devaient aujourd’hui dépasser les 6500 km de course, de s’offrir une nouvelle victoire à deux jours de la fin, ce dont Peterhansel, avec une 49e spéciale sur quatre roues, ne s’est pas privé de faire.

L’essentiel : l’ambiance n’est pas seulement électrique dans l’ Audi de Stéphane Peterhansel, mais aussi au sommet de la hiérarchie des motos, l’enjeu de la victoire finale étant loin d’être réglé. En auto, on ne se pose pas autant de questions dans le paddock des teams Toyota et BRX, qui abritent les autos de Nasser Al Attiyah et de Sébastien Loeb. Les deux premiers du général sont séparés de près de 33 minutes, et le Français n’a réussi à gratter que 1’25’’ à son devancier… à ce rythme, il faudrait rallonger le Dakar jusqu’à la mi-février pour qu’il puisse déloger le Qatarien ! Derrière le duel au sommet, on continue de batailler pour les spéciales, et les Audi RS Q e-tron se montrent bel et bien au rendez-vous, même sorties du jeu de la gagne. Après les succès de Carlos Sainz et de Mattias Ekström, c’est aujourd’hui Stéphane Peterhansel qui y va de son scratch : le 82e de sa carrière, mais le 1er avec un 4x4 à motorisation hybride. Le contexte est à peine plus stressant pour « Chaleco » Lopez, leader des T3, qui poursuit sa route sans forcer avec une petite heure d’avance sur Sebastian Eriksson, et se soucie peu de voir le jeune Américain Seth Quintero signer sa 10e victoire de spéciale de l’année dans la catégorie. A peine plus âgé, le Lituanien de 22 ans Rokas Baciuska dispute en SSV son premier Dakar… et remporte sa première spéciale. Austin Jones n’en a pas gagnée cette année, mais se dirige vers la victoire avec 11’54’’ d’avance sur Gerard Farres. Le camion de Dmitry Sotnikov joue quant à lui sur tous les tableaux, avec une 4e spéciale qui lui offre une avance au général d’une dizaine de minutes devant Eduard Nikolaev.

La perf du jour : si les regards sont rivés sur Seth Quintero qui cumule désormais 10 spéciales en T3 cette année, derrière l’Américain la lutte fait rage. Et parmi ses adversaires se tient une certaine Dania Akeel. Une des deux seules représentantes saoudiennes engagées cette année avec Mashael Alobaidan, cette surdouée apprend vite… et pour cause ! Invitée au Dakar il y a deux ans par la fédération saoudienne, elle a profité de l’occasion pour franchir quelques dunes derrière un volant. Il ne lui en a pas fallu beaucoup plus pour aiguiser son appétit et lui donner envie de participer au rallye-raid le plus exigeant. Elle a donc décidé de s’engager à la coupe du monde des bajas tout-terrain en catégorie T3, qu’elle a gagnée dès sa première tentative à bord d’un Can-Am. Cette performance lui a ouvert les portes du 44e Dakar. Classée 16e au terme de l’étape inaugurale à Jeddah, sa ville de naissance, elle a accroché son premier Top 10 lors de l’étape 4. Deux spéciales plus tard, elle pointait sixième au général avec le statut de deuxième rookie derrière Sebastian Eriksson. Cette ascension en a malheureusement pris un gros coup lors de l’étape 7. Victime d’un problème mécanique dans le dernier tronçon, elle a perdu plus de 4h30’ pour réparer avant de repartir. Épaulée par Sergio Lafuente, ancien athlète olympique, Akeel ne baisse pas les bras. 13e et 14e les deux jours suivants, la pilote South Racing signe son meilleur résultat du Dakar aujourd’hui avec une belle sixième place à un peu moins de 22’ de Quintero. Sans ce coup du sort de l’étape 7, elle figurerait probablement parmi les cinq premiers des prototypes légers. Pas grave, son objectif de rallier l’arrivée est pour le moment respecté et au passage, elle marque les esprits en ouvrant la voie à d’autres concurrentes saoudiennes.

W2RC : Au championnat du monde T1, Sébastien Loeb profite de la relative prudence d’Al Attiyah pour empiler les packs de 5 points. C’est maintenant ce même écart que le Français possède à présent sur le Qatarien avec 37 pts au total. Przygonski s’offre sa première deuxième place au championnat et revient à égalité avec Serradori qui n’empoche qu’un seul point. Lucio Alvarez s’offre encore 2 pts et prend l’avantage sur ces deux-là.
En T3, si Quintero compte 10 victoires d’étapes, les femmes sont à l’honneur aujourd’hui avec la deuxième place parmi les inscrits au championnat conquise par Cristina Gutierrez et le premier point que s’est offert la Saoudienne Dania Akeel.
En T4, Rokas Baciuska monte sur la plus haute marche du W2RC du jour et vient égaler Aron Domzala au provisoire, le Polonais et le jeune Lituanien étant 5e ex aequo avec 19 points. Michal Goczal profite du mauvais jour de son frère pour ravir 3 pts et revenir à son contact. Il est 2e avec 30 pts, un de plus pour Marek.
Chez les T5, pour la sixième journée consécutive, Macik devance Koolen et Vratny au championnat.

Le classement du jour : 1. Peterhansel/Boulanger, Audi en 2H52’43’’, 2.Sainz, Cruz, Audi à 2’06’’, 3. Terranova, Oliveras, en 3’59’’ – du général 1. Al-Attiyah, Baumel, Toyota, 2. Loeb, Lurquin, BRX Hunter, 3. Al Rajhi, Orr, Toyota

Journée 11

B.L.S. d’après un communiqué © A.S.O. F. Gooden

Publié le 13 janvier 2022