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UN POISSON D’ AVRIL ?

Christophe Lapierre, Mike Parisy, Valentin Simonet et Rémy Deguffroy, les quatre bretteurs du CD Sport

Si l’on vous dit que le champion de France FFSA GT en titre s’est qualifié 17e à 1’’8 de la pole, que les deux voitures de son équipe ont pris le départ de la course 1 depuis les stands et que ces deux mêmes Porsche roulaient à plus de 2 secondes des meilleurs temps lors de la course 2, vous répondez : poisson d’avril ! Et pourtant, tout cela est réellement arrivé à Nogaro. Heureusement, des événements positifs se sont également produits, entre le 31 mars et le 2 avril, qui laissent à penser qu’il faudra encore compter avec CD Sport cette saison !

Avec 39 voitures, le plateau 2018 est encore plus qualitatif et quantitatif que son prédécesseur. Trois nouvelles marques allemandes ont rejoint le peloton de la catégorie GT4 et mettre tout le monde sur un pied d’égalité dès la première épreuve relevait du challenge pour l’organisateur SRO. Les différentes voitures homologuées ont des puissances, dimensions et poids très divers et la Porsche Cayman Clubsport MR GT4 est considérée comme la valeur étalon pour l’établissement de la Balance de Performance. En d’autres termes, la Porsche reste en général conforme à sa fiche d’homologation tandis que ses rivales sont plus ou moins bridées ou lestées pour viser le meilleur équilibre possible. Mais à Nogaro, aucune des 11 Cayman en lice n’est parvenue à s’approcher véritablement des meilleurs temps.

« C’est frustrant quand on repense au podium et à la victoire que nous avions obtenus ici l’année dernière… surtout quand on dispose d’un équipage que tout le paddock nous envie ! » regrettait Claude Degrémont, le team-manager, qui co-dirige CD Sport avec Laurent Cazenave. Celui-ci soulignait à son tour : « il faut continuer à se battre et se dire qu’il s’agit d’un championnat labellisé SRO. Nous connaissons les compétences de la structure de Stéphane Ratel et nous sommes persuadés qu’ils sauront ajuster la BoP (Balance of Performance) pour que la Porsche redevienne candidate à la victoire au même titre que les autres marques. » Ceci étant exposé, revenons maintenant sur les péripéties des Porsche N°1 et N°2.

Lapierre et Parisy remportent le Pirelli Challenge

Mike Parisy, Christophe Lapierre N°1 : La Porsche n°1 a connu pas mal de problèmes aux essais libres. La boite a fait des siennes jeudi, réduisant le roulage de ses deux pilotes au strict minimum. Un mauvais train de pneus a également contrarié Mike et Christophe, qui sont arrivés aux qualifications avec un déficit certain au niveau de la mise au point. Stupeur au moment où les voitures rejoignent la grille de départ dominicale, le 13e emplacement reste vide ! L’équipe a tenté in extremis un nouveau réglage de géométrie des trains roulants et à 30 secondes près, Christophe a trouvé le feu rouge en bout de pitlane. Il s’élance donc derrière le peloton, en compagnie de sept autres retardataires. Sa remontée, complétée par celle de Mike, sera météorique et la N°1 passe de la 37e à la 9e place au fil des 60 minutes de la course 1.

Le lendemain, Mike s’élance de la 17e place et entame une nouvelle remontée. Mais lors d’un dépassement « chaud » au virage de l’Ecole (ça ne s’invente pas), il perd plusieurs places avant de repartir au combat. Christophe reprend brillamment le flambeau et parvient à arracher le dernier point disponible. « Avec tous nos soucis et notre manque de vitesse de pointe, il était difficile de rouler de façon sereine. Il est possible de compenser dans une certaine mesure, mais il ne faudrait pas aller trop loin au-delà des limites… » admettait Mike Parisy Et Christophe Lapierre d’ajouter : « Nous ne sommes pas du tout où nous voudrions être. On veut gagner des courses, on sait qu’on ne gagnera pas partout mais j’espère qu’au Grand Prix de Pau, les choses auront changé. » Le Pirelli Challenge, qui récompense le travail conjoint d’un équipage et sa capacité à enflammer le public en multipliant les dépassements, a été attribué sur le podium à Mike et Christophe. Leurs efforts n’auront pas été vains puisqu’ils ont gagné le train de pneus offert par le manufacturier italien.

Valentin Simonet, Rémy Deguffroy : Qualifiée en 14e position, juste derrière la voiture sœur, la Porsche des « jeunes » a dû elle aussi partir des stands à l’assaut de la course 1… Au dernier moment en effet, il a fallu refaire le réglage du harnais. Condamnés à une opération remontada, les pilotes de la Porsche N°2 ont gagné une vingtaine de places. Pas mal pour une première course sous leurs nouvelles couleurs ! Ils se sont montrés tout aussi solides le lendemain. « Je suis content car nous avons bien bossé avec Rémy. Ce n’était pas le week-end des Porsche, mais compte tenu de cet élément, on peut dire que l’on est plutôt dans le coup. » notait Valentin Simonet.

A l’image de toute l’équipe, Laurent Cazenave avait de bonnes raisons de rester optimiste. « Nous avons fait de petites erreurs dimanche, on les a payées au prix fort. Cependant, si on regarde notre course 2, elle était parfaite en matière de set-up et de stratégie. L’autre satisfaction est la performance des quatre pilotes, avec nos deux jeunes qui étaient très proches de l’équipage de référence. »

Pau est « l’autre pays de CD Sport » car si l’équipe a ses ateliers du côté de Périgueux, les bureaux de son école de pilotage sont localisés dans la cité du bon Roi Henri IV. Le Grand Prix de Pau reste un événement hors du commun. Il accueillera le championnat de France FFSA GT du 11 au 13 mai. Mais la prochaine échéance importante pour le team est son premier rendez-vous avec la Michelin Le Mans Cup au Paul Ricard les 13 et 14 avril !

B.L.S. communiqué © photos Romane Didier

Publié le 7 avril 2018