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LA FAMILLE HUCHET S’IMPOSE POUR SA 1er PARTICIPATION EN BEARN

Si aujourd’hui le rallye du Béarn se déroule en septembre, il avait lieu dans les années passées au début du mois de juin, souvent après les grands prix de Pau. Pourquoi l’avoir déplacé ? La raison vient du fait qu’au début juin il était très souvent en concurrence avec des épreuves identiques, empêchant pour de nombreux concurrents d’y venir, septembre semblait donc le moment idéal pour l’inscrire au calendrier.

Une cinquante équipages se retrouvaient sur la place de Soumoulou lors des vérifications techniques et administratives, pour participer au 11e Rallye du Béarn. Parmi eux, six ou sept peuvent prétendre l’emporter, encore faudra-t-il rallier l’arrivée sans pépin.

Ce n’est pas la grande foule pour cette onzième édition, si l’on compare à l’an passé ou quelques quatre vingt concurrents avaient fait acte de candidature. Les raisons en sont multiples. Commençons par les pilotes locaux, une bonne demi douzaine sont inscrits aux abonnés absents, Peille, Cabarrou, Vignalet, Toumasou, etc.. Une autre raison disons majeure, l’an passé suite à l’annulation de l’épreuve de Cadours les pilotes du nord de la Haute-Garonne et du Tarn voire de l’Aveyron avaient fait le déplacement. Cette année le rallye du Val Dadou a repris la date de Cadours, résultat trois rallyes (Saint Génies D’Olt, Béarn et Val Dadou) en trois semaines, ceci semble faire beaucoup. Autre point négatif du calendrier, juin compte cette année dans le grand Sud-Ouest cinq rallyes. C’est donc l’embarras du choix pour les pilotes, qui vu les conditions économiques que nous connaissons tous, préfèrent privilégier les épreuves proches de leurs domiciles, bien souvent pour remercier leurs sponsors locaux, ce qui paraît logique.

Samedi : Pérez assomme la concurrence :la première spéciale du Bois de Beste est a parcourir à trois reprises. Au terme des trois rondes les Dacquois Cédric Pérez, Cédric Nicoleau sur Clio assomment la concurrence en réalisant un temps canon de 3’06’’9 minutes lors du second passage, ce qui en fait les recordmen de cette spéciale. Le soir de retour au parc fermé, ils devancent la famille Huchet et Dacruz, Espil les vainqueurs sortants qui sont déjà relégués à presque 12 secondes. Beaucoup commencent à douter de pouvoir renverser la situation le lendemain et pour eux la messe semble déjà dite. Pour Guillaume Gladine, Laurent Tissèdre, qui font partis des favoris adieu veaux, vaches, poulets, cochons, une erreur de pilote est une grosse poignée de minutes envolées les renvoient dans les profondeurs du classement. Lors du retour au parc fermé, nous avons dans l’ordre, Perez, Nicoleau, Renault Clio, Huchet, Huchet, BMW M3, Dacruz, Espil, Seat Ibiza, Bernard, Turchini, Lotus Exige, Romèro, Delbrel, Renault Clio et Ortholan, Rançon, Clio RS. Tout va se jouer entre ces équipages lors de la seconde étape, les écarts n’étant pas très conséquents sauf pour le premier cité. Peu d’abandon au terme de cette première étape, seuls quatre voitures manquent à l’appel.

Dimanche : les favoris tombent : Dimanche sous un ciel printanier, les 53 rescapés rejoignent le village de Bédeille pour l’ultime étape à parcourir également trois fois. Dés le premier passage, les coups de théâtre se succèdent. Pérez, cardan out, Bernard, sortie de route, Dacrouz commet une faute et prend une valise de secondes. D’autres vont rapidement suivre, Ortholan problème électrique, Romèro problèmes mécaniques suite à une incursion dans les bas côtés, restent sur la tapis avant même d’affronter la seconde spéciale. La voix est désormais libre pour la famille Huchet qui n’a plus qu’à gérer tranquillement son avance. Gladine qui a ouvert le turbo en grand, et chaussé une godasse de plomb termine cette seconde étape en 2e position à seulement 3,3s des premiers, mais cela ne sera pas suffisant pour recoller aux hommes de têtes. Stéphane et Mickaël Huzet sur BMW M3 reviennent à Soumoulou avec une confortable avance qui avoisine les 18 secondes sur la Seat Ibiza de Thierry Dacruz, Gérard Espil et 21’8 sur Anthony Ulbert, Victorien Duhamel Renault 5 GT Turbo. Quarante cinq équipages vont rejoindre l’arrivée de cette 11e édition du rallye du Béarn. S’il n’était pas au départ de cette épreuve, disons même de son épreuve habitant juste à côté, le toujours populaire Marcel Roux encore convalescent de son accident a tenu à venir saluer tous ses potes du rallye.

Ils l’ont dit

Stéphane Huchet 1e, vainqueur du Groupe FA : « Après un an d’absence en rallye Je ne m’attendais pas à cela car c’est la voiture qui me pilote, je n’ai fait que trois courses avec et je ne l’ai pas encore en main. Bon nous sommes bien amusés. C’est la première fois que nous venons ici, la première spéciale est géniale, mais très sale et un revêtement très dégradé. »

Thierry Dacruz 2e, vainqueur du Groupe F2000 : « Super heureux, même si je n’ai pas bien roulé et commis quelques erreurs. Nous n’avions plus couru depuis le mois de septembre, retrouver les automatismes n’est pas évident. Ce matin un problème de pneus avec une grosse frayeur à la clé, et d’autres petites fautes font qu’il était impossible d’aller taquiner Stéphane et Mickaël. »

Anthony Ulbert 3e, 2e du Groupe F2000, 1er de la Classe 13 : « Hier soir je n’ai pas compris qu’on en prene autant dans la vue, j’ai fait des temps moins bons que l’an passé, après réflexion je pense que je n’étais pas dans le coup. Aujourd’hui c’est mieux et par le jeu des abandons nous faisons trois, c’est notre second podium en trois rallyes ce qui est super. »

Pascal Dupont 9e, 1er du Groupe FN et de la Classe 3 : « Pour tout dire c’était bien mieux que hier les pneus manquaient de grip, ils ne montaient pas en bonne température. Ce matin ils sont plus performants car ils ont chauffé correctement dans le parcours de liaison, voilà nous sommes à l’arrivée c’est super. »

Laurent Ardeois 15e, 5e du Groupe N, 2e de la Classe 4 : « C’est la première sortie que nous faisons avec cette Seat Ibiza (N.D.L.R. qui roule au diesel). C’est vraiment de l’apprentissage, hier cela a été difficile lors de la 1re spéciale dans la seconde nous avons été gêné par une sortie de route, la 3e c’était beaucoup mieux. Il faut encore rouler pour bien l’avoir en main. »

Christophe Lacure 20e, 9e du Groupe F2000 7e de la Classe 14 : « Cela fait désormais un an que nous faisons du rallye avec Ingrid, nous avons débuté ici l’an passé. Nous sommes en gros progrès, le gain d’une année sur l’autre est d’une cinquantaine de secondes, heureux du résultat ! » Derrière c’est presque des voisins de palier qui les suivent, en effet ces deux équipages sont Lourdais. Xavier Boschi et Frédéric Marcade avouent s’être bien régalés mais aussi être en très gros progrès par rapport à l’an passé, progression qui dépasse la minute.

Sébastien Melliet 30e, 7e du Groupe FA , 2e de la Classe 5 : « Tout c’est bien passé, nous n’avons rien cassé, le principal c’est d’être à l’arrivée, notre seul but en venant ici. »

Fontang Cyril 34e, 14e du Groupe N, 4e de la Classe 4 : « Nous venons de Niort, c’est notre première participation à ce rallye. Désormais je travaille à Pau et nous ferons sans doute plus d’épreuves régionales. Tout c’est bien passé sauf une sortie de route hier qui nous a fait perdre une minute, c’est un très beau rallye, nous reviendrons l’année prochaine »

Francis Battoue 39e, 11e du Groupe FA, 4e de la Classe 5 : « Etre à l’arrivée était ma principale motivation, à mon âge faut être réaliste. A plus de soixante ans je ne sais pas si ce rallye ne sera pas mon dernier ! » Son coéquipier Philippe Lagréou rajoute « On est venu pour taper Philippe Arberet, nous avons réussi et nous sommes contents. » Il est vrai qu’il était facile de plumer Philippe Arberet, car lui et d’autres ont voulu s’improviser cantonniers en allant visiter les fossés, quand on vous le dit que ce n’est pas facile la vie d’artiste !

Le classement final

B.L.S.

Publié le 16 juin 2020