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PAU ARNOS 2008 : 4e MANCHE DE LA COUPE DE FRANCE DES CIRCUITS

Avant propos : vous attendiez peut-être les classements et le compte rendu de la Coupe de France à Arnos, oui les voici, mais il s’agit de documents 2008, en cause la pandémie du Covid-19. A défaut de rien écrire sur cette épreuve qui devrait avoir lieu dans les jours qui viennent, faisons un petit retour sur le passé.

Cette quatrième manche de la Coupe de France des Circuits avancée dans la calendrier par rapport à l’an passé a pris quelques pilotes au dépourvu. L’on peut penser qu’une dizaine de compétiteurs étaient absents ayant d’autres occupations inscrites dans leurs agendas. Malgré ceci plus de quatre vingt engagés soit sensiblement le même nombre que l’an passé c’étaient donné rendez-vous dans le Béarn.

Un samedi de papotage : la C.F.C. bien que se déroulant sur une journée c’est à dire le dimanche, commence traditionnellement et ceci de façon officieuse le samedi par des séances d’essais libres. A Arnos, ce samedi sort de l’ordinaire pour beaucoup de participants. En effet le représentant des pilotes Franck Morel doit faire une explication de texte sur l’avenir de cette série. Aussi entre deux séances d’essais les papotages vont bon train. D’un côté il y a ceux qui souhaitent que le format de la C.F.C. ne change pas, principale raison invoquée la maîtrise des coûts et de l’autre ceux qui voudraient que le meeting se déroule sur deux jours. Parmi ceux ci nous trouvons bien sûr les propriétaires de structures presque professionnelles, qui ont par la force des choses trouvé refuge dans cette série, les championnats de France de F.3 ou de F.R. n’étant plus organisés. Aller vers des championnats internationaux exigent des moyens que beaucoup n’ont pas, seule issue pour eux, la Coupe de France. Comme vous pouvez le comprendre pas facile de faire plaisir à tous le monde, mais une chose est sûre de nouvelles mesures doivent voir le jour car cette manifestation est de plus en plus prisée par les pilotes. Pilotes qui continueront à papoter encore longtemps sur les différents sujets qui les préoccupent. Il apparaît au terme de cette journée qu’une voie est ouverte par l’ensemble des acteurs, fédé, pilotes, organisateurs etc. pour faire évoluer ce meeting dans le bon sens.

Dimanche bis repetita : les années se suivent et se ressemblent, nous voulons parler de la météo, que se soit en juillet l’an passé ou en avril cette année, nous avons droit à un temps toujours aussi pourri, crachin, pluie, ciel couvert toute la journée apportent la zizanie dans le troupeau, qui se divise en deux clans, les adeptes style escargots et limaces ‘’Plus il pleut, meilleur c’est !’’ Et bien sûr ceux râlent ‘’Putain de temps, on ne vient pas dans le midi pour se faire doucher !’’ Pas facile de faire plaisir à tout le monde, bien que votre humble serviteur se range dans le second clan, n’en déplaise aux gastéropodes. Les finales débutent sur une piste détrempée, c’est les groupes C et F qui ouvrent le bal.

Neel récidiviste, Lionel Estèves déjà au top : dés le lâcher des fauves Jimmy Tarres sur Merlin MP 3 prend le commandement suivi par Gérald Antiocha au volant de sa Norma M20F qui va un peu ‘’bousculer’’ Lionel Estèves qui étrenne sa Merlin MP23 flambant neuve et Olivier Hénon sur sa Norma M20 qui pour une fois ne lui fait pas des misères. Voilà pour les trois premiers, c’est ordre ne changera pas jusqu’au 6e des 10 tours que comporte les finales. Mais déjà Antiocha toujours classé se voit passer le drapeau noir, synonyme d’exclusion suite à l’accrochage du départ. Au septième tour la Merlin N°7 de Jimmy Tarres passe au ralentie boîtier électronique en rideau. Même si Antiocha prend le commandement ceci compte pour du beurre, c’est Henri Neel qui mène la danse sans le savoir, derrière lui nous trouvons Hénon qui dans le dernier tour devra céder sa place à Estèves et même à Gérard Faure victorieux du groupe FC.

Au passage du drapeau à damiers Henri Neel s’impose exactement comme l’an passé. Jean-François Piau a jeté l’éponge dés le 1er tour suite à une sortie de piste, quant à l’optimiste, (normal la piste est mouillée) Richard Dumas un passage dans les bas côtés le renvoi aux stands pour faire un peu de ménage, il va perdre deux tours dans cette aventure. Notons la belle performance de Fernand Paillé Barrère qui avec sa Golf GTI se classe 9e et s’impose dans le groupe F 2000. Pour l’anecdote seules trois voitures ont parcouru les dix tours.

Bellocq malchanceux, Chassagne heureux : la piste s’assèche petit à petit, mais pas suffisamment pour chausser encore les pneus slick. Dés le feu vert Damien Bellocq avec sa Renault Mégane prend le commandement devant Pascal Chassagne Clio 3 Cup et le revenant Franck Quagiozzi au volant de sa nouvelle Honda. Au troisième passage Bellocq doit céder sa place à Chassagne et petit à petit il va perdre du terrain victime d’une crevaison lente du pneu avant gauche qui explosera au 7 tours. Au final Chassagne s’impose devant Quagiozzi et Jean-Pierre Pope sur Clio 2 Cup.

Derrière pour les places d’honneur cela ferraille dur entre Thierry Darroux 7e, Yves Gomes 6e et Eric Sauteur 5e tous sur Clio. Il apparaît à la suite de ce meeting que la concurrence s’organise, les Clio ne vont peut-être pas continuer à dominer le groupe A de façon aussi insolente, les Bellocq ou Quagiozzi risquent fort d’être de sacrés troubles fêtes, pour le premier il faudrait un coup de main de dame chance, quant au second gare quand la voiture sera tip top. Pour la petite histoire aucun concurrent n’a pris le départ en groupe FA.

Janiec comme d’habitude, Abelli pour le fun : pour cette troisième finale la piste continue petit à petit à s’assécher. Sur la pré-grille c’est la valse hésitation sur le choix des pneus, certains attendront l’ultime seconde et pour être plus précis l’ arrivée des concurrents du Groupe A qui leurs apportent des précisions utiles sur l’état de la piste pour déterminer la monte pneumatique. Bien qu’ auteur de la pole, Anthony Janiec se fait griller la politesse par Sylvain Jot, ce dernier doit s’incliner au 7e passage devant Julien Abelli engagé en Formule Renault.

Comme lors de la manche Albigeoise les F. Renault partent avec un handicap de temps, afin de ne pas gêner les F3 étant en principe moins rapide que ces dernières. Au terme du 3e tour Abelli recolle au peloton des F3, dans la foulée il croque successivement, Janiec, et Jost pour filer vers la victoire symbolique, puisqu’il joue hors classement. En F3 le classement est le suivant Janiec, Jot et Régis Aldéghéri tous sur Dallara. En Formule Renault Julien Abbelli, Ghislain Boetti et Rodolphe Amyot montent sur le podium accompagnés par le petit nouveau Laurent Lamolinairie, véritable 3e comme déjà dit Julien Abelli étant hors concourt.

Desbré le patron des BMW : les groupes F et FN clôturent la journée, si la piste reste humide par contre les trajectoires idéales sont pratiquement sèches. Une fois encore c’est le clan BMW qui domine. Pascal Desbré prend le meilleur départ et ne sera plus inquiété jusqu’à la ligne d’arrivée, d’autant plus que un de ses principaux rivaux, Gérard Caiveau jette rapidement le gant sur bris d’un support de transmission

Derrière chaud, quelques dizaines de mètres après le départ Christian Fargal nous joue le remake d’ un éléphant au milieu d’un magasin de porcelaines en faisant éclater le peloton. Plus loin c’est Didier Boujenah qui nous la fait façon ruminant, il est vrai que l’herbe est tendre. Tour après tour le classement en tête ne varie guère, Pascal Desbré garde le commandement devant un excellent Benoît Belouin et Didier Boujenah qui revenu ventre à terre dépossède Eric Sarrat de la 3e place et monte ainsi sur son premier podium. C’est sans aucun doute André Scrivano qui réalise la plus belle performance 10e à la fin du premier tour, il remonte un à un tous ceux qui le devancent pour terminer 4e avec le record du tour en prime. Pour sa deuxième course Roland Dupau avec sa puce à roulettes dénommée 106 Rallye réussit à ne pas terminer dernier, ce qui était son seul objectif avant d’enfiler le casque.
B.L.S.

Publié le 22 avril 2020