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A PAU, UN WEEK-END A OUBLIER POUR LE TEAM AKKA-ASP

Peut-être la plus redoutée des manches du Championnat de France FFSA GT, l’épreuve de Pau réserve toujours son lot de surprises, tant sous l’angle sportif que météorologique. Cette année, ces deux paramètres sont venus jouer les trouble-fête puisque la pluie s’est copieusement invitée et les incidents en piste se sont multipliés. Le Team AKKA-ASP en a fait la dure expérience, victime collatérale d’incidents de course. Après avoir largement dominé les deux séances d’essais libres, la Mercedes-AMG GT4 N°87 est la première à renoncer durant la première course, propulsée violemment dans le rail, laissant fort heureusement Jean Luc Beaubelique indemne. Le lendemain, trop endommagée, la N°87 doit déclarer forfait. Dès les premiers hectomètres de la seconde course, c’est la N°88 pilotée par Thomas Drouet qui est prise dans un carambolage impliquant sept voitures. Les dégâts sont trop importants pour continuer. Au terme de ce week-end béarnais, le Team entre à deux reprises dans le top 9 (N°88 et N°16). A signaler la très belle course samedi du duo AM, Pascal Gibon et Christophe Bourret, qui signe une superbe 12e place au scratch. On savait ce tracé urbain assez peu favorable aux Mercedes-AMG GT4 mais Pau sera la manche à oublier. Cap sur Lédenon les 6 et 7 juillet…

Rouler à Pau est un moment toujours très particulier pour un pilote, teinté de stress et de plaisir. Une épreuve à part qui ne livre jamais tous ses secrets. Quand en plus, la météo fait des siennes, angoisse et adrénaline sont décuplées. Les essais libres marquent le premier contact avec le tracé urbain palois et les chronos tournent à l’avantage de la Mercedes-AMG GT4 de Jim Pla et Jean Luc Beaubelique sur les deux séances, suivie par celle de Thomas Drouet et Benjamin Ricci. La séance de qualification, samedi en fin de matinée, se déroule selon un découpage un peu particulier. En effet, deux séances de 25 minutes sont prévues et afin d’éviter les accrochages, la première est réservée aux Pro-Am et la deuxième aux Am. Chacun des pilotes de l’équipage prend la piste dans sa catégorie. Le meilleur temps du Pilote 1 détermine la grille de départ de la Course 1, celui du Pilote 2 celle de la deuxième course.
Pour la première course, c’est Fabien Barthez au volant de la N°16 qui se montre le plus rapide pour l’équipe en s’installant sur la 6e ligne de la grille de départ (P12). Sur la N°87, Jean-Luc Beaubelique est en 21e position, Christophe Bourret est P25 sur la N°53 et Benjamin Ricci P34 sur la N°88. Pour la seconde course, Jim Pla confirme son aisance sur ce tracé en signant le 5e chrono tandis que Mike Parisy pointe au 16e rang sur la N°16, Thomas Drouet au 20e sur la N°88 et Pascal Gibon P36 sur la N°53.

La première des deux courses se déroule samedi soir en semi-nocturne. Avec un départ donné à 21h00, le spectacle est au rendez-vous, d’autant que la pluie l’est aussi… L’incertitude règne sur la grille de départ et le choix des pneumatiques fait débat. La piste est modérément arrosée mais cela va t-il durer en l’état ou s’intensifier ? Dans le clan AKKA-ASP, la N°53 de Christophe Bourret et la N°88 de Benjamin Ricci ont pris l’option pneus pluie.Le départ est relativement « calme » même si certains s’appuient un peu sur les rails. Si Fabien Barthez est quelque peu bousculé, Christophe Bourret et Benjamin Ricci gagnent respectivement quatre et trois positions. Au terme des dix premières minutes de course, la pluie n’a pas faibli. Tir groupé pour les voitures AKKA-ASP qui se classent aux 16, 17 et 18e rangs avec dans l’ordre la N°16, la N°87 et la N°53. Au virage de la gare, Benjamin Ricci est victime d’un contact. Bien qu’il puisse reprendre la piste P26, un capteur de boite a été endommagé. Au 9e tour, tout bascule. La piste est de plus en plus mouillée. Un contact en pleine ligne droite déstabilise la N°87 (P12) et la propulse violemment dans le rail. Le choc est spectaculaire mais fort heureusement sans conséquence pour Jean-Luc Beaubelique. La voiture est très sérieusement endommagée, au point qu’elle sera forfait le lendemain pour la Course 2. Afin de dégager la piste, un FCY puis le Safety Car s’enchaînent. A l’heure du changement de pilote la nuit commence à tomber et le passage aux pneumatiques pluie devient évident car la pluie s’intensifie. Fabien Barthez est le premier à rejoindre les stands, suivi dans la foulée par ses équipiers tandis qu’au volant de la N°53, Christophe Bourret est en train de réaliser un hold-up. Déjà en pneus pluie, il attend le dernier moment dans la fenêtre de changement de pilote pour rentrer. La stratégie est payante car quand Pascal Gibon enchaîne sur son relais, il est 6e du scratch et 3e AM. Thomas Drouet est 13e et Mike Parisy P26. Il reste un peu moins de 12 minutes quand les feux du safety-car s’éteignent, juste avant de lâcher à nouveau les fauves, et un véritable sprint s’engage.
Pascal Gibon résiste bien et se bat à chaque virage. Puis c’est au tour de Thomas Drouet de passer à l’attaque, remontant même jusqu’à la 6e place. A 5 minutes du damier, les esprits s’échauffent. Finalement, le pilote de la N°88 passe la ligne d’arrivée à la 9e place, boite de vitesses bloquée (conséquence du choc arrière en début de course). Pascal Gibon est 12e sur la N°53, 5e en AM) et Mike Parisy P23, recordman du tour en course. Malgré toutes ces péripéties, quelques points tombent dans l’escarcelle AKKA-ASP.

Le lendemain, la seconde course se déroule sur piste sèche. La météo, sans se montrer clémente, laisse un peu de répit aux concurrents. Dès le départ, les événements s’emballent en milieu de peloton. Suite à un problème, mécanique, une Alpine située en pleine piste ne peut accélérer et fait obstacle. Derrière, chocs en cascade pour les voitures qui essaient de l’éviter et sont prises au piège entre les deux rails. Pas moins de sept voitures sont impliquées dans ce carambolage spectaculaire, dont la N°88 de Thomas Drouet. Heureusement, pas de bobo chez les pilotes. Drapeau rouge, la course est bien sûr interrompue car les dégâts sont considérables, tant sur les voitures que sur la piste. Une heure plus tard, la procédure de départ reprend sous safety-car. Après 7 tours de course, Mike Parisy est au 11e rang sur la N°16 et Pascal Gibon P29 sur la N°53. Jusqu’au changement de pilote, l’un comme l’autre chacun dans sa catégorie va se battre pour gagner des positions. Pour les 80 secondes au minimum obligatoires dédiées au changement de pilote, Pascal Gibon est le premier à se présenter au stand et laisse le volant à Christophe Bourret. Mike Parisy fait de même un peu plus tard avec Fabien Barthez. La Mercedes-AMG GT4 N°16 reprend la piste P9 et son pilote se jette à nouveau dans la bagarre en grappillant des places.

A 13 minutes du damier, alors que quelques gouttes d’eau font leur apparition, contact entre Christophe Bourret et une Alpine. La Mercedes-AMG N°53 doit renoncer. Finalement, Fabien Barthez crève dans le dernier tour, à Foch, et coupe la ligne d’arrivée à la 9e place en ayant bataillé ferme pour rester dans le Top 10 et ainsi, marquer des points au championnat. Jérôme Policand ne cache pas sa déception au terme d’un week-end compliqué mais il préfère positiver. "Les week-ends catastrophiques ça existe…la preuve ! Je crois que nous n’avions pas enchainé les incidents ainsi depuis Dijon en 2004. Nous avons quand même marqué des points et les AM se sont bien battus. En termes de perfo, nous étions là, Jim (Pla) a donné le ton dès les essais libres et Mike (Parisy) signe le meilleur tour en course dans des conditions de piste peu favorables. Nous allons nous concentrer sur la prochaine course mais avant…nous avons un peu de travail à l’atelier !"

Pau sera une manche à oublier et déjà, l’équipe se recentre sur la prochaine épreuve hexagonale, Lédenon, les 6 et 7 juillet prochains. Mais avant de rejoindre le Gard, le Team AKKA-ASP fera une escale sur le Circuit Paul Ricard pour les 1000 km de la Blancpain GT Series Endurance Cup, une course de six heures dont la particularité est de se dérouler en partie de nuit. Rendez-vous dans le Var les 31 mai et 1er juin.

B.L.S. - communiqué © Patrick Hecq

Publié le 21 mai 2019