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NOGARO 2008 : LA COUPE EST PLEINE

Cette première manche 2008 de la Coupe de France des Circuits préfigure une saison qui risque fort d’être d’un excellent cru, ceci pour plusieurs raisons, d’abord par le nombre de participants, ensuite par la qualité du matériel présenté et enfin un niveau de pilotage de plus en plus relevé.

Flash back : revenons aux débuts des années 2000. Le circuit Paul Armagnac recevait pour la manche d’ouverture une petite centaine de pilotes bien souvent venus de tous les horizons du sport automobile, qui profitaient de cette occasion pour rouler une fois dans l’année sur un circuit. Aujourd’hui tout change, pas loin de 160 engagés, de très nombreux pilotes qui vont disputer pratiquement toutes les épreuves de la Coupe et un tout petit nombre d’entre eux repartiront après ce meeting vers leurs disciplines de prédilections, rallyes, slaloms, côtes, etc… Ce changement ne date pas d’aujourd’hui, en effet depuis quelques années la montée en puissance de la C.F.C. n’a jamais cessé de se démentir à tel point que toutes les grilles affichent pratiquement complet : l’on peut dire que la Coupe est pleine. Certains vont rétorquer que cette affluence record sur le circuit gersois est due à la proximité des Coupes de Pâques, ce qui permet à des pilotes de réaliser des essais grandeur nature. Soit ! Ceci est peut-être vrai pour les pilotes de la Clio Cup ou, quelques autres qui viennent faire du roulage pour tester leur matos. Mais comment expliquer que d’une année sur l’autre le plateau enregistre une trentaine d’unités de plus ? A ceci sans doute plusieurs raisons, d’abord un coût très raisonnable du week-end comparé à d’autres meetings, ensuite de nombreuses autos sont devenues caduques et ne peuvent trouver refuge qu’ en C.F.C. (Silhouette, F3, FR, anciens modèles de coupes de marques, etc…) et, enfin pour de nombreux pilotes cette discipline reste conviviale, ce qui n’est pas tout à fait faux. Le revers de la médaille peut à terme changer la donne. Le niveau atteint entraîne obligatoirement une augmentation des coûts, et par la même occasion éliminera les concurrents peu fortunés. Le législateur devra aussi se pencher sur certaines dérives et sans aucun doute revoir la réglementation en fonction des voitures engagées comme il l’a fait pour les silhouettes passées du groupe A en F. La Coupe de France paraît désormais avoir atteint l’âge adulte. Dans quelques jours l’épreuve d’Albi nous donnera un compléments d’informations qui nous permettra d’avoir une meilleure idée de la situation.

Du sport et des gnons : à la vue du nombre de participants l’on sent que le week-end va être chaud un peu comme la météo. A vrai dire il ne faut pas être madame Soleil pour avancer une telle prophétie. Cela se vérifie à chaque passage dans le paddock où au fur et à mesure que se déroulent essais et manches qualificatives les caisses portant des traces de gnons ne cessent de croître. A la question « Que t’es-t-il arrivé ? » La réponse est toujours du même tonneau : « J’ai voulu le doubler et cet espèce d’abruti m’a fermé la porte ! » Premièrement une porte est faite pour être fermée, ensuite l’espèce d’abruti ne va quand même pas te faciliter la tâche ou, alors c’est un manche. Le summum nous le trouvons dans le clan BMW. A croire que ces artistes sont jaloux de la déco de la voiture de leurs potes, ou alors ils ont décidé de s’auto détruire. Du boulot en perspective pour les tauliers et même les mécanos. Tranquillement (afin façon de parler) nous nous acheminons vers les finales.
Groupe N, FN toujours BMW : l’absence de Compain ou de Granjon n’empêche pas la domination des BMW, il y a juste que le nom des pilotes qui change. A quand un lest du style une remorque pleine de cailloux pour calmer leur ardeur ? Gérard Caiveau prend le meilleur et ne sera plus inquiété jusqu’au drapeau à damiers. C’est la totale pour Gérard les deux manches, la finale et le record du tour. Plus loin vient Pascal Desbrée qui connaît quelques soucis mécaniques et encore plus loin la Renault Mégane d’Eric Sarrat, place qu’il commence à bien assimiler, car impossible d’aller chercher ces p….s de BM. Pour les passes d’armes il faut aller au milieu du peloton. Prenons par exemple les deux piliers de cette disciplines Jean-Claude Faux, François Liger et le bleubite Franck Peille, qui se sont bien arsouillés pendant plusieurs tours. A l’arrivée c’est la bleusaille qui s’impose au nez et à la barbe des vieux briscards.

Groupe A, FA ou Coupe Clio : depuis que les silhouettes sont allées voir si l’herbe est plus verte dans le pré du voisin, les pilotes des Clio peuvent régler leur compte entre gens de bonne compagnie. Bien sûr il y a quelques Peugeot dans le troupeau, une ou deux Mégane avec des pilotes pas trop manchots, mais qui peut bien empêcher une des Clio présentes de l’emporter ? C’est parti, Didier Rives effectue un superbe décollage, devant Eric Sauter, David Duponchel et Damien Bellocq sur sa Mégane qui roule désormais à l’essence (Voir les potins du paddock). Les tours s’égrènent cela bagarre ferme à tous les niveaux. En tête Sauter voudrait bien bouffer du Rives et Bellocq à la même envie avec Duponchel, tous les deux arrivent à leur faim …… euh non leur fin ! Belle remontée de Gérard Saint Arroman qui termine 6e avec une Clio qu’il étrenne.

Groupe E et D, belle perf de Degremont : un plateau de trente sept pilotes pour la finale ce n’est pas rien. Au départ Patrice Dossmann grille la politesse à Anthony Janiec qui embarque un peu trop de poids ‘’dixit son père’’. Qu’à cela ne tienne Anthony part à l’abordage et coule Patrice à quelques encablures du drapeau à damiers qui doit se contenter de la 2e marche du podium. Belle performance de Claude Degrémont avec sa Formule Renault qui prend la 3e place. Jennifer Janiec, débutante en sport automobile, termine la course avec un capot moteur baladeur, malgré le passage du drapeau noir et orange pendant plusieurs tours. L’a-t-elle seulement vu ? Elle termine 30e, entre temps son frère Anthony lui colle un tour dans la vue.

Groupe F et F2000 pas de quartier pour Franck Morel : Franck Morel ne fait pas de quartier dans cette finale, envol nickel chrome, et un cavalier seul de 9 tours, avec le record du tour en prime. Plus loin vient Franck Diversay, mais derrière chaud entre les deux porschistes ‘’Gulf’’’ et Gérard Faure, l’Alpine de Michel Bessac et la BM d’Alain Derognat. Pendant plusieurs tours l’ordre de passage des six premiers ne varie pas. Ensuite les choses changent, c’est d’abord Alain qui déborde Michel, ensuite Gérard en fait de même avec ‘’Gulf’’. Les six premiers passent la ligne d’arrivée dans cet ordre. Ce classement paraît assez logique et risque fort de se répéter sauf que Franck Morel n’aura plus que quelques occasions pour renouveler ce cavalier seul, étant partant pour le GT FFSA.

Groupe C, CN, CM, Jimmy Tarres fait parler la poudre : un plateau sympa dans cette catégorie avec 16 partants et de belles caisses. Henri Neel sur Norma M20 prend le meilleur départ mais jette de suite l’éponge écrou de roue dévissé. Un autre montagnard prend le relais Gérald Antiochia lui aussi sur Norma suivi par Michel Vigué sur la derrière création des ateliers de Saint Pé de Bigorre et derrière un jeune aux dents qui raclent le bitume (va gueuler l’ André Diviés !) Jimmy Tarrés sur la Merlin MP23. Gérald file vers la victoire pendant que Michel et Jimmy s’expliquent. Jimmy qui a peu roulé avec la MP 23 est plus rapide dans les virages, Michel est plus véloce en ligne droite. Au 3e tour la MP 23 passe la M20F dans Caupène, l’ordre est de suite inversé dans la ligne droite de l’aviation. Qu’à cela ne tienne le Jimmy se paye le scalp de Michel au S du lac et part à la poursuite d’Antiochia, mais ce dernier possède une avance suffisante pour voir venir, inscrivant à son palmarès sa 1er victoire sur le circuit Paul Armagnac.
Dans une prochaine rubrique nous reviendrons sur la Coupe de France avec les potins du paddock.
B.L.S.

Publié le 2 avril 2020