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DANS LES COULISSES DU GRAND PRIX CAMION

C’est du costaud :

Cinq tonnes et demi, grosso modo 13 litres de cylindrée turbo compressé qui délivrent dans 1100 chevaux, c’est vraiment du costaud. Les courses de camions offrent toujours un spectacle assez impressionnant, même si pour des raisons de sécurité la vitesse est limitée à 160km/h, la dépasser c’est des pénalités qui tombent. Désormais plus de radar ou de mouchard comme par le passé pour piéger les as du champignon, mais tout simplement des balises type Argos équipent chaque véhicule. Cette vitesse est largement dépassé par ses monstres de puissances, puisqu’ils peuvent allègrement dépasser les 200km/h, mais arrêter net 5,5 tonnes à ces vitesses là représentent des distances de sécurité qu’aucun circuit ne peut offrir, voilà pourquoi la raison de cette limitation de vitesse.

Ces camions sont de véritables prototypes construits à l’unité, peu de similitudes avec ceux que vous pouvez rencontrer sur la route, ils sont bien plus proches des voitures de compétition, seule différence de taille toutefois le poids. Si les châssis et cabines sont très similaires à ceux de la grande série, tout le reste est du sur mesure et conçu pour la compétition, nous sommes dans le domaine de la haute couture. A titre d’exemple les moteurs subissent une préparation spécifique, les radiateurs ne sont pas refroidis par un ventilateur gros dévoreur d’énergie (entre 40 et 50 ch.) mais par des jets d’eau tout comme les freins, c’est pour cela que bien souvent on voit un engin auréolé de fumée qui n’est en fait que de la vapeur d’eau. Restons dans la technique, tout camion qui produit une fumée noire style cheminée d’usine peut recevoir des pénalités voire être mis hors course.

A quoi ça sert ? :
Les courses de camions en dehors du côté sportif offrent aux différents constructeurs une vitrine incomparable, plusieurs milliers de spectateurs sont présents sur les dix meetings de la saison, l’an passé le cap des un demi million de personnes se sont déplacées sur les différents circuits. C’est aussi une lutte entre différentes marques qui permet au vainqueur de la saison d’afficher sur sa carte de visite un titre malgré tout très convoité.

Même si les usines ne sont pas directement impliquées, leurs bras armés sont des équipes d’un niveau professionnel particulièrement redoutable comme les teams de Luz Bernau (Man), d’Allgauer (Man) de Frankie Truck (Renault) ou encore du champion sortant Buggyra Int Racing System (Freightliner). Ceci est vrai pour le championnat d’Europe, mais dans une moindre mesure pour le championnat Français. Un week-end de course est une véritable mine d’informations pour les constructeurs, en effet en deux jours un moteur de compétition subit autant de contraintes voire plus que celui d’un camion disons civil qui aura parcouru des dizaines de milliers de kilomètres, cela permet de pouvoir rapidement découvrir les défauts mais aussi les qualités des pièces utilisées et même de les transférer si besoin sur le futur modèle de la version civile.

Les pilotes :
Ne pensez que les pilotes des camions de course sont tous issus du milieu du poids lourd, une grande majorité d’entre eux possèdent un palmarès assez éloquents dans différentes disciplines des sports mécaniques, le meilleur exemple en est le Montalbanais Jean-Philippe Belloc qui, du karting à un titre de champion du monde FIA GT a touché à presque toutes les formules du sport auto. D’autres ont pratiqué de la moto et même du jet ski, mais il est vrai qu’aujourd’hui de nouveaux venus sont issus ceci dit entre parenthèse de la filière camion.

ECHOS DU PADDOCK

24 Heures non stop :
Samedi après midi lors de la manche 1 le moteur du Scania de Christophe Miquel rend l’âme. Toute l’équipe du team Eclair Vert attend que le moteur refroidisse et au boulot. Après démontage il s’avère qu’il faut changer plusieurs pistons et chemises.

Qu’à cela ne tienne une partie de l’équipe continue à démonter pendant que l’autre part à Toulouse récupérer les pièces à changer. Le travail de réparation peut alors commencer. Travail qui va durer pratiquement jusqu’au départ de la finale de dimanche après midi, soit presque vingt quatre heures non stop, ceci sous le regard toujours aussi admirateur du public. Il est vrai que Christophe Miquel est en quelque sorte son idole.

Une fille au volant
La Mosellane Jennifer Janiec déjà rencontrée lors des trois manches régionales de la Coupe de France des Circuits dispute cette année l’intégralité de la Coupe de France Camion sur un Renault. Les courses camion elle connaît depuis toute petite, en effet son père Jean-Pierre pratiquait déjà cette discipline. L’an passé c’est au tour de son frère de faire ses premières armes dans le championnat FIA sur Renault, qu’il dispute également cette année mais sur un nouveau camion. L’ancien revenant à Jennifer qui se retrouve au milieu de deux douzaines de fous furieux. Mais au fait pourquoi courir en camion ? « J’ai un peu couru en monoplace et maintenant je débute dans cette discipline. Ma préférence va a cette dernière, je n’aime pas beaucoup la sensation du raz des pâquerettes que procure la monoplace. Le camion est plus sécurisant, je m’y sens un peu comme dans un cocon ! »

Comment se passe ce début de saison ? « J’ai disputé les meetings d’Alès de Barcelone et aujourd’hui de Nogaro, j’apprends petit à petit toutes les ficelles de cette discipline bien conseillé par mes proches. Déjà je commence à mieux appréhender le comportement des pneus, par exemple ce qu’il faut faire en matière de pression. Mais je répète je suis là pour apprendre avant tout. » Comment se passe la cohabitation avec les garçons ? « Super bien, en particulier de la part des Espagnols –toujours aussi dragueur ces artistes !- L’avenir tu le vois comment ? « J’aimerai bien participer au championnat d’Europe, mais chaque chose en son temps. » Nous laissons la populaire Jennifer Janiec continuer à signer des autographes, ce qui prouve que le public l’a déjà bien acceptée. Pour la petite histoire, au début des années 2000 une autre femme était venu se frotter à la gente masculine, il s’agissait d’Aline Rimbeau sur un Man du team Crozier qui s’était permis d’arsouiller les mecs aux 24 Heures du Mans Camion.
Du Rêve chez Crosier :
Depuis plusieurs années le Team Crozier reçoit des enfants malades amenés par l’association ‘’Rêves’’ pour leur faire vivre une journée ou un week-end hors du commun. Cette année cette opération a été renouvelée et, l’on pouvait rencontrer plusieurs enfants parmi tous les membres du team, des enfants qui auront beaucoup de choses à raconter à leurs proches à la fin de la journée. (Association Rêve voir rubrique liens)

Beau comme un camion :
Devenu une tradition incontournable du Grand Prix Camion les camions décorés sont intégrés dans ce meeting, défilé en ville, parade sur le circuit, exposition à l’intérieur du paddock, c’est l’occasion de réunir quelques dizaines de beaux spécimens pendant une paire de jours. Si la grande majorité vient de toute la région, quelques uns n’ont pas hésité à faire des centaines de kilomètres pour être présent à cette fête. A la fin de la parade, une remise des prix récompense différentes catégories dont voici le classement , tracteur européen : Dulux (Scania T Topline), camion US décoré : PKM Logistique (Freightliner), camion US neutre : Trans-Scotti (Kenworth T 800), ensemble routier : Guerin Guy (Volvo FH), porteur : Tpts Marc (Volvo FH), tuning : Tpts Morin Michel (Scania Topline), spécial éclairage : Lauratrans (Volvo FH), spécial intérieur : PKM Logistique (Freinghtliner).

Mini, maxi avec le club ‘’Circuit 24 Tarbais’’
Nous terminerons avec les membres du ‘’Circuit 24 Tarbais’’ qui participaient à cette épreuve avec un circuit miniature ou le gratin du paddock, mais aussi le public a pu prendre les manettes de minis camions fidèles répliques des maxis camions, histoire de mesurer leur dextérité. Dans la catégorie pilotes ‘VIP c’est Albert De La Torre qui l’emporte devant Caroline Diviés et le Britannique pilote Man Olivier Stuart qui termine seulement 3e.

Les grands moyens sont déployés pour déplacer des engins qui dépassent les cinq tonnes, aussi bien pour les dépanner que pour les porter.

Comme en F1 la technologie dernier cri est utilisée pour les camions de course.

Dans la course 2 Jean-Philippe Belloc tentera tout son possible pour déloger Jochen Hans de la 3e place, mais ce dernier ne s’en laissera pas compter.

Plein la vue avec le transporteur du team espagnol Cepsa, qui engage Antonio Albacete.

Spectaculaire sortie de piste pour Franck Conti, Pascal Robineau et Anthony Janiec.

Une peinture, une litho, un dessin ? Non vous n’y êtes pas du tout ! Il s’agit d’un tatouage réalisé au bas du dos d’Angélique fidèle admiratrice de Christophe Miquel.

La foule des grands jours pour ce Grand Prix Camion, vu par plus de trente milles spectateurs.

Dans le team Buggary il a des camions, des canons….Euh non des Nikon !

B.L.S.

Publié le 29 juin 2020