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TARBES : LA BOURSE D’ECHANGE FÊTE SON QUART DE SIECLE SOUS LE SOLEIL

Quel que soit la manifestation, son organisateur souhaite toujours avoir un allié de poids de son côté : la météo. L’équipe en charge de la bourse d’échange de Tarbes ce frotte les mains pour cette 25e édition, son altesse Soleil ayant répondu présent.

On refuse du monde

Organisée par l’Embiellage d’Or Bigourdan, Tacot Club de Tarbes, cette bourse d’échange fait partie des doyennes de ce coin du Sud-Ouest. C’est aussi une renommée qui dépasse largement les limites de la Bigorre. Il faut dire que toute l’équipe qui tient les rênes de cette manifestation ne reste pas les bras croisés et n’hésite pas à faire de longs déplacements pour faire connaître ‘’La bourse de Tarbes’’. Plus de 200 exposants, une bonne vingtaine refusée, dont deux gros marchands ceci par manque de place. 1900 mètres linaires de tables, une trentaine d’anciennes voitures mises en vente, quelques dizaines exposées pour le plus grand plaisir des curieux, une affluence record, une voiture à gagner par tirage au sort. Bref de quoi récompenser les efforts consentis par les membres de cette association. Georges Cabos est un président comblé « C’est formidable d’avoir eu le soleil pendant les deux journées, le public a répondu présent, avec un maximum d’exposants que dire de plus ? Nous sommes heureux ! »


Roland Clarens un des organisateurs, Georges Cabos le président devant la Mini à gagner. C’est le restaurateur (pas de voitures à notre connaissance) de Bagnères, Loulou Baïla qui repartira avec.

Un bémol dans ce paysage presque idyllique : un traiteur qui a beaucoup de progrès à faire pour rentrer dans le cadre de cette belle manifestation. Tous ceux qui viennent de loin (et il sont nombreux) risquent fort de penser que tout compte fait la réputation de la gastronomie locale est sans aucun doute surfaite. Surtout ceux qui ont passé 1h1/2 à table alors qu’en faisant traîner longuement les choses il fallait, allez disons trois quart d’ heure pour se restaurer. Bon passons à autre chose. Comme d’hab. je tombe sur quelques connaissances que je rencontre plus souvent derrière un volant à titiller le chrono, que dans une bourse. Finalement c’est avec Raymond Huzet le spécialiste du rallye tout terrain que je continue ma visite. Je ne m’attendais pas à ce que le phénomène soit intéressé par toutes ces ‘’vieilleries’’ Grossière erreur ! Le père Raymond est là pour trouver des pièces qualifiées de rares. Il est vrai qu’il a toujours une auto sur le feu, non pardon en attente d’être remontée. Lui vaque à ses achats et moi je furète, j’aime bien ce bestiau là, j’ai même l’impression que dans une vie antérieure je faisais parti de cette race. A force de fureter je découvre beaucoup de choses qui me laissent pantois, (j’ai pas dit putois, la ménagerie c’est terminé !). Mais plutôt que de vous pousser à vous esquinter les billes situées sous votre front à lire ma prose, je vous propose la suite avec quelques images prises au hasard.

La visite en images


Non ce n’est pas un bobard, il s’agit bien d’une 2 CV. Elle a été produite à une petite centaine d’exemplaires à deux ou quatre places à la fin des années cinquante par la firme UMAP spécialisée dans les pièces plastique, petite précision cette société existe toujours. Le châssis le moteur, les suspensions proviennent de la 2CV ainsi que d’autres éléments. La carrosserie, plastic et polyester est fabrication maison. L’aventure s’arrêtera rapidement, Citroën refusant de livrer une voiture sans carrosserie.


Dans une bourse d’échange l’on peut trouver aussi bien des pièces d’origines d’un véhicule (premier plan) et même des pièces neuves copies conformes à celles qui équipaient ces autos ou motos lors de leurs constructions, il y a….. ? (arrière plan).


Imaginez la tête surmontée d’un képi, si aujourd’hui vous équipiez votre voiture d’un ces divers ‘’klaxons’’ datant des années 1900 à 1925 et que vous en fassiez usage en abordant un carrefour ? Gloups un sale quart d’heure vous attend.


1900 mètres linaires de tables, 200 exposants un record battu, dont une grande partie se trouve dans le hall des expositions de la ville de Tarbes et de Bigorre


Pourquoi faire comme Ducros a décarcasser une vieille guimbarde pour récupérer une pièce d’occase quand un stand vous propose du cent pour cent garanti pur neuf, pour votre Simca, Chrysler, Talbot ou Matra.


La Cox est en vente disons pas trop cher, 200 €, (personnellement je demanderai plutôt le double pour en débarrasser son proprio) afin de retrouver son look de jeune fille. Faudra aussi penser à restaurer le bahut porteur un de ces quatre !.


La 203 fabriquée à partir de 1948 était considérée comme une voiture de luxe à cause de son moteur à soupapes inclinées et ses culasses hémisphériques. Ici la version décapotable.


Plusieurs dizaines de voitures exposées ou mises en ventes occupent une grande place dans le parking du palais des expositions


Plusieurs stands représentants des spécialistes de la restauration des véhicules d’époques se sont donnés rendez-vous à Tarbes. La société Marcadier de la Charente qui a réinventé le métier de menuisier automobile, qui avait totalement disparu avec la loi de 1956. Loi qui interdit l’utilisation du bois dans la construction automobile. Ci-dessus et ci-dessous, une Bugatti 49 qui n’attend plus que la pose de la carrosserie métallique sur la structure bois.


Autre exemple du bois présent dans une voiture. La bâche de cette 202 est supportée par une ossature bois qui repose sur un caisson construit dans le même matériau. La 202 fut présentée en 1938.


Autre atelier de restauration présent : Les Ateliers de Pyréne dont le sablage par diffèrent procédés de pièces anciennes voire de carrosseries représente une activité non négligeable pour l’entreprise.


Des emballages qui ont eu la chance de ne pas finir à la poubelle, aujourd’hui ils font le bonheur des collectionneurs.


Les plaques émaillées imitant les modèles d’époques ne peuvent être absentes de ce type de rendez-vous.


La mythique 4 CV ne peut qu’ être présente dans une réunion de voitures anciennes. Equipée d’une galerie d’époque sur laquelle repose une valise du même âge qui contient peut-être les affaires personnelles de son propriétaire. Par contre nous ignorons si son contenu est d’époque.


Les motos ne sont oubliées, nombreux étaient les exposants proposant des pièces détachées d’occasion ou neuves.


Qui a bien pu tracer et découper ce bonhomme Michelin dans une plaque d’acier ? Mystère et boule de gomme, même le vendeur l’ignore.


Vous voulez reconstruire une auto qui aujourd’hui n’est plus. Voici la marche à suivre : d’abord vous vous procurez un radiateur d’eau par exemple celui de cette UNIC. Ensuite vous vous armez de patience, vous passez tous vos week-ends (et même plus) à rechercher les éléments qui le supporte ou l’entoure. Il vous faudra aussi un peu d’oseille (peu est péjoratif) et d’une montagne d’ huile de coude. Au bout d’un certain temps, très indéterminé d’ailleurs, vous aurez la perle rare que vous pourrez exhiber aux yeux des badauds qui en resteront baba. Allez bon courage !

B.L.S.

Publié le 4 mai 2009