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LES SAINT-BERNARD DU DESERT (Partie 3)

Après l’étape repos, c’est reparti pour un tour avec Jean-Philippe Béziat et Vincent Albira, avec comme principale mission surveiller le troupeau du team MD Sport Rallye afin que ces bestioles ne s’égarent pas et rentrent toutes au bercail et bien sûr aussi de terminer le rallye avec si possible un bon classement.

David Castera avait prévenu : les étapes 7 et 8 sont de gros morceaux. Plus de quatre cents kilomètres de spéciale attendaient les concurrents aujourd’hui et l’addition sera la même demain. Une zone de la Province de Riyadh inédite qui a accueilli les débats du jour, d’abord dans du sable qui composait un tiers de la spéciale le temps de longer la Province voisine d’Al-Qassim, avant de repiquer plein Sud vers le bivouac. Avec un total de 299 km de liaison, c’est une étape de plus de 700 km qui a marqué l’entrée dans la deuxième partie de la 44e édition du Dakar.
Chez les autos, la journée a été longue et a tenu toutes ses promesses. Du nouveau en terme de classement, même si ce sont souvent les mêmes qui reviennent en tête, Loeb s’impose en 03h09’32’’
Notre duo démarre cette deuxième semaine avec classe et termine à la 60e position du jour, avec un temps de 05h32’08’’.
« Nous avons trouvé la spéciale très longue et pour nous, pour l’instant, c’est la plus dure de ce Dakar 2022. Le début de la spéciale a été très roulante, nous avons rattrapé quelques concurrents et nous avons bien piloté/navigué. Après la neutralisation, la spéciale s’est emballée, nous nous sommes retrouvés au milieu des camions, des buggys et nous avons bouffé beaucoup de fesh fesh. Nous avons croisé beaucoup de machines en panne, il y a pas mal de casses et pour le moment croisons les doigts, nous n’avons même pas crevé, mais nous nous sommes tankés. La journée de repos hier a cassé le rythme de ce Dakar et nous sommes fatigués, mais un bon repas, un bon dodo et on repart. La journée de demain risque d’être similaire à celle d’aujourd’hui. Y’a du boulot. »s’exclament les deux pilotes à l’arrivée au bivouac. JP et Vincent se glissent à la 47e place au général. Les organismes commencent à fatiguer et c’est là qu’ils comptent performer.
Dans le classement Rookie notre duo se trouve à la 29e place… Nous croisons les doigts pour aussi grappiller des points dans ce classement et peut-être se faire remarquer dans la Cour des Grands.. Affaire à suivre.

La spéciale de demain s’annonce cocasse Al Dawadimi à Wadi Ad Dawasir. Il faut se préparer à vivre une journée interminable, car de longues liaisons vont s’ajouter à un menu de sable très copieux dans cette transhumance vers le Sud saoudien. On ne verra que du sable et des dunes durant les 200 premiers kilomètres de spéciale, sautant sans cesse d’une vallée à une autre. Les paysages changeront en fin de journée… voire en soirée ou dans la nuit car, le niveau de difficulté de l’étape retardera de nombreux concurrents.
On leur envoie un maximum de soutien. Ils s’élanceront aux alentours à 11h41 heure locale de la spéciale donc environ 3h avant du bivouac.

Une étape à la hauteur de notre duo magique : La 44e édition du Dakar était placée sous le signe du sable, et la 8e étape en fût l’une de ses parfaites illustrations. Les 830 kilomètres du jour ont emmené la caravane plein Sud entre Al Dawadimi et Wadi As-Dawasir. C’est toujours au cœur du royaume et dans la Province de Riyadh, qu’une deuxième spéciale consécutive de près de quatre cent kilomètres attendait les concurrents. Au menu, 24% de dunes, la plus importante proportion depuis le début du rallye. Seule l’avant-dernière étape réservera un pourcentage aussi conséquent, ce qui laisse augurer de quoi faire encore la différence à la veille de l’arrivée. C’est d’abord par le Nafud (Désert), que la spéciale a débuté par des dunes copieuses dans lesquelles certains concurrents ont dû s’y reprendre à plusieurs reprises avant de vaincre leurs sommets, à parfois près de 1000 mètres d’altitude.
Chez les autos, la journée a été longue et a tenu toutes ses promesses. Du véritable franchissement de dunes dans lequel le pilote Audi, Mattias Ekström, est resté prudent pour sa première expérience au Dakar quand « Mister Dakar » arrachait son capot en tapant dans une dune. Du nouveau en terme de classement, Ekstrom s’impose en 03h43’1’’ .
Notre duo tient aussi ses engagements et dépannent un maximum de collègues MD Rallye. Vincent et JP terminent à la 53e place, avec un temps de 06h38’58’’ à seulement quelques minutes des équipages qu’ils ont dépanné. « Nous sommes très fiers de nous, bien que la spéciale soit difficile, nous avons géré. Nous nous sommes même régalés entre les dunes et les pistes. Nous avons dépanné un Optimus qui avait fait un tonneau, nous avons réparé sa machine afin qu’il puisse rentrer au bivouac. Ils nous restent encore 270 kilomètres de liaison avant de pouvoir prendre l’apéro. (Ils rigolent). Nous faisons le nécessaire pour respecter nos engagements avec MD Rallye, et on s’éclate à dépanner les collègues. Pour nous, c’est une fierté de dire que nous les avons dépannés et que nous avons pu passé la ligne d’arrivée de la spéciale avec un bon temps »s’exclament t les deux pilotes à l’arrivée du jour.
Vincent et JP confirment la 47e position au général. Concernant le classement Rookie, notre duo gagne une place et se classe à la 28e position… Nous croisons les doigts pour aussi grappiller des points dans ce classement.

Le coup d’envoi pour la boucle de Wadi Ad-Dawasir ( 204km de liaison et 284 km de spéciale) sera donné plus tardivement, afin de permettre aux retardataires de la veille de tenir le choc : la résistance des machines et des organismes fait maintenant partie des paramètres déterminants. La présence de montagnes, puis les pistes qui serpentent entre les canyons, modifient sensiblement la façon de piloter. Mais même avec moins de sable, les difficultés restent réelles, en particulier sur le plan de la navigation.

Des dunes molles, des problèmes mécaniques mais une ligne d’arrivée franchie ! : Une boucle Bisha-Bisha qui prenait le cap plein Nord pour pénétrer la Province de la Mecque avant de faire demi-tour pour revenir dans l’Asir, à l’extrême Sud-Ouest du Royaume. Avec un total de 501 km, il était question de 346 kilomètres de secteur sélectif composés à 42% de sable et d’un tiers de dunes, parfois très molles, qui devaient permettre aux prétendants à la victoire de demain de faire la différence à l’amorce du dernier tour de piste. Tous les équipages s’accordent afin de confirmer qu’il s’agissait de l’étape la plus compliquée de cette édition.
Chez les autos, la spéciale a confirmé que rien n’était joué. En effet, les 20 premiers se tiennent dans un mouchoir de poche, et la dernière spéciale sera celle à ne pas louper.. Tous se battent maintenant contre le temps. Du nouveau en terme de classement, Sainz s’impose en 03h29’32’’,
.
Notre duo a bien sué aujourd’hui mais a franchi la ligne d’arrivée avec un temps de 06h04’04’’ et termine à la 53e position du jour.
« OUAIIIIIIIIIS, nous l’avons fait. Il nous reste 1 jour de Dakar, 120 km de spéciale, et nous aurons réalisé notre rêve commun. La journée fut compliqué.. Notre concurrent et ami, Strugo, a arraché son train arrière au kilomètre 8 ; nous nous sommes arrêtés pour le dépanner. En vain, il n’a pas pu reprendre la course, mais nous avons fait le nécessaire afin qu’il rejoigne le bivouac et qu’il puisse terminer son Dakar demain. Beaucoup de dunes très molles, donc beaucoup de machines tanquées aujourd’hui. Pour nous, l’important était de pas se tromper et de montrer que nous étions toujours là pour notre mission et pour notre chrono. Nous nous sommes tanquées une fois, et une crevaison au compteur. A partir du 60e kilomètre, nous avons perdu la 6e vitesse de la machine.. qui est revenu vers la fin de la course. Nous sommes très fiers de nous, et nous avons pas à rougir, nous étions devant les Toyota AutoBody d’usine à l’arrivée. Et ça, c’est beau.. Nous allons nous reposer pour être en forme demain.. On vous fera vivre tout cela en direct car si on a tenu physiquement et moralement c’est aussi (un peu) grâce à vous. » , s’exclament les deux Saint Bernard à l’arrivée au bivouac.
Vincent et JP conservent la 47e place au général. Concernant le classement Rookie, notre duo conserve aussi la 25e position. Belle performance

La spéciale de demain s’annonce importante (164km de spéciale et 516km de liaison). La dernière de cette édition 2022 de bisha à Jeddah.
C’en est fini des dunes, mais pas du sable, qui recouvre encore la plupart des pistes au programme de l’ultime spéciale. Les habitudes prises depuis le début de rallye permettront à tous de savourer à plein le pilotage. En revanche, les liaisons seront longues pour rejoindre les rivages de la Mer Rouge et le podium installé sur la corniche de Jeddah.
Ils s’élanceront à 12h18 de la spéciale donc, à environ 3 heures avant du bivouac.

Le classement final : http://www.actumecanique.com/spip.php?article9757

La 2er partie : http://www.actumecanique.com/spip.php?article9763

B.L.S. d’après un communiqué d’Agathe Albira © D.R.

Publié le 20 janvier 2022