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DEUX PNEUS DE MOINS POUR UNE VICTOIRE ET UN TITRE !

Quand une victoire et un titre tiennent à deux pneus, c’est ce qui s’est passé lors de la finale du GT3 World challenge Europe Endurance Cup, ce week-end sur le circuit Paul Ricard un final des plus prestigieux du championnat destiné aux voitures de Grand Tourisme. D’un côté une Ferrari 488 GT3/AF Corse pilotée par Alessandro Pier Guidi, Côme Ledogar et Tom Blomqvist de l’aute la Porsche GT3 R/GPX Racing du Gersois Patrick Pilet, Mathieu Jaminet et Max Campbell. Ces derniers ayant mené la course pratiquement de bout en bout voient enfin le dernier relais. Le plein et quatre chaussettes neuves et le tour et joué. Quelques secondes plus tard arrive la Ferrari 488, qui fait également le plein, mais avec seulement deux pneus sur un seul côté de la voiture, et file ventre à terre, juste devant Mathieu Jaminet qui a relayé le gersois. Ce dernier malgré sa poursuite effrénée ne pourra pas rejoindre la Ferrari qui passe sous le damier avec 1’690s de retard autant vous dire peu de chose La Ferrari et son leader Alexandro pier Guidi sont les champions et la Porsche, Pilet, Jaminet Campbell prennent la deuxième place. Les réactions à l’issue de cette folle course de 6 heures, tout d’abord celle de Mathieu Jaminet : « Quand j’ai vu la Ferrari ressortir des stands devant moi, ça m’a surmotivé. Compte tenu de la vitesse de pointe de la Ferrari, j’espérais être un peu aidé par le trafic mais c’est plutôt l’inverse qui s’est produit. On avait plus ou moins le même rythme. C’est leur stratégie du dernier pitstop qui a fait la différence car s’ils étaient ressortis derrière moi je crois que le résultat aurait été inversé. On peut tout de même se réjouir d’avoir pu jouer le titre jusqu’au bout alors qu’au vu de la qualif, la course semblait pliée. On a mis le doigt sur d’excellents réglages, on a été dans le coup, mais ça fait d’autant plus mal de finir 2e. Je suis super fier du team et de mes équipiers. GPX Racing a été une super découverte. C’est fou le travail qu’ils ont effectué, ce n’est plus du tout la même équipe qu’en début de saison. Chapeau ! » et du team manager Pierre-Brice Mena : « Les Ferrari étaient devant aux essais et nous avons été surpris de les dominer en début de course. Mais ils ont corrigé le tir et, placés en position de chasseur, ils ont pu adapter leur stratégie pour jouer leur va-tout sur la fin. Ils ont pris un risque car personne n’avait testé le comportement d’une auto avec seulement deux pneus neufs, c’était bien joué de leur part. Il n’est pas facile de prendre du recul à chaud après une telle course, mais pour une première saison en Pro avec deux voitures, face à des équipes hyper expérimentées, nous avons bien tiré notre épingle du jeu. Je ne sais pas si j’aurais signé en début d’année pour un tel résultat, car j’ai trop envie de gagner. Mais si on m’avait dit début 2019, au moment de commencer cette aventure avec Porsche, que nous en serions là aujourd’hui, je n’y aurais pas cru, c’est sûr ! Pour conclure, si proche mais si loin… c’est le sport auto de haut niveau, ça se joue souvent à pas grand-chose ! Je suis fier que nous ayons pu nous battre pour le titre ici au Paul Ricard. Aujourd’hui, on fait partie des grands et j’ai hâte de revenir en 2021 pour essayer de faire encore mieux. Nous serons attendus, redoutés… et redoutables ! »

La saison n’est pas terminé pour les porschiste, le prochain rendez-vous aura ieu aux 9 Heures Kyalami pour la finale de Intercontinental GT Challenge Powered by Pirelli, avant laquelle les trois compères sont second avec un point de retard.

B.L.S. © Photos Group

Publié le 16 novembre 2020