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24 HEURES DE SPA : ILS SONT CHAMPIONS

Point d’orgue des Blancpain Endurance Series, la 65e édition des 24 Heures de Spa fut aussi une manche inoubliable pour le Team Sofrev-ASP. En signant une brillante victoire après avoir mené la course en gentlemen pendant près de 18 heures, le team s’offre à une épreuve de la fin de saison, deux titres de Champion 2013 dans la catégorie Gentlemen Trophy, par équipe et pilotes. Après une victoire en 2011 en Pro-Am, un podium l’année suivante dans la même catégorie et cette année une victoire en Gentlemen Trophy, le toboggan des Ardennes sait sourire à l’équipe toulousaine.

Déjà en tête du classement provisoire pilote et par équipe en rejoignant la Belgique, le Team Sofrev-ASP avait en ligne de mire un succès ou tout au moins un podium capable de conforter son avance au championnat.

Pour cette épreuve hors-norme, l’équipage habituellement composé de trois pilotes s’est vu renforcé avec l’arrivée d’un quatrième larron. Très rapidement, Fred Bouvy, s’est révélé le candidat idéal. Très expérimenté en GT, le pilote belge va rapidement s’intégrer à l’équipe et par sa parfaite connaissance du tracé, s’avérer un soutien de poids pour parfaire le travail.
Troisième de sa catégorie aux qualifications, l’équipage se présente au départ plutôt serein. Patrice Goueslard est le premier à s’élancer. Il ramène la voiture en tête de la catégorie pour le changement de pilote au terme d’un superbe relais qui l’a propulsé de la 52e à la 36e place du général. Jean-Luc Blanchemain enchaine et se voit rapidement évoluer sous régime de safety-car après une sortie de piste. Malheureusement, victime d’une crevaison, il effectue un tour sur la jante avant de pouvoir regagner les stands. La N°20 a désormais un tour de retard laissant le champ libre à deux autres Ferrari, celles du Kessel Racing et de Sport Garage. Ces deux voitures sont de redoutables adversaires, très rapides et emmenées par des pilotes très expérimentés, dont Giuseppe Ciro, vieille connaissance de Jérôme Policand… Cette bagarre à trois se déroule sur un rythme très soutenu

La N°20 ne lâche rien et reprend les commandes durant la sixième heure de course. Un moment stratégiquement primordial pour marquer un maximum de points. En effet, compte tenu de la longueur de la course, l’organisateur attribue des points intermédiaires au passage de la sixième et de la douzième heure de course. Le vainqueur marque quant à lui le même nombre de points que lors d’une course de 3 heures, soit 25.
Au bout de six heures, le Team Sofrev-ASP compte déjà 12 points dans l’escarcelle. Entre la 6e et la 12e heure, l’équipe fait un mauvais choix de pneus en décidant de passer les pluies juste après les premières gouttes. Mais cette ondée ne dure que peu de temps et la N°20 doit à nouveau repasser par les stands pour chausser les slicks. Finalement, après 12h de course, la Ferrari pointe une nouvelle fois en tête et engrange encore les précieux 12 points.
La Ferrari Sofrev-ASP ne quittera plus la tête jusqu’à l’arrivée malgré une grosse chaleur… En effet, à 7 heures du damier, l’équipe dispose de 3 tours d’avance. Mais alors qu’on se rapproche de l’issue de cette course au long cours, un nouveau problème surgit au niveau du démarreur voire de l’embrayage. Au cours de ses arrêts ravitaillement, la Ferrari a de plus en plus de mal à redémarrer.

Tempête sous les casques et grosses interrogations comme le confirme Jérôme Policand.
« Nous étions face à un dilemme. Devions-nous arrêter la voiture pour réparer et sacrifier une bonne heure ou ne rien faire et prier pour que cela tienne bon ? Comment être sûr que nous allions changer la bonne pièce ? Si nous avions choisi cette option, le podium était encore possible, à condition de trouver rapidement l’origine du problème. Nous ne sommes pas intervenus sur la voiture et avons poursuivi notre progression en espérant qu’aucun des pilotes ne parte en tête-à-queue…tout aurait été dans ce cas, peut être terminé.
Malheureusement, lors du dernier arrêt, à 40 ‘ de l’arrivée, impossible de faire repartir normalement la voiture sans caler et nous avons du l’aider à s’élancer pour qu’elle quitte son emplacement. Sans surprise, nous avons été sanctionnés pour cette manœuvre non autorisée… Nous avons écopé d’un drive-through mais pour que notre victoire soit entérinée, la voiture devait redémarrer seule du Parc Fermé… Elle a satisfait au contrôle au grand soulagement de l’équipe et nous avons pu fêter l’événement ! »

En raflant tous les points disponibles, correspondant en fait à deux victoires, le Team Sofrev-ASP ne peut plus être rattrapé au classement général alors qu’il ne reste plus qu’une course à disputer. « Etre titrés sur la saison à la fin du mois de juillet, je pense que c’est assez rare… C’est bien sûr très satisfaisant. Les 24 Heures de Spa nous réussissent plutôt bien depuis 2011, deux victoires et un podium et de belles places au classement général. C’est une course difficile et éprouvante mais nous nous en sommes assez bien sortis. Nous sommes conscients que la chance était avec nous sur cette course mais la stratégie était bonne et nous avons fait de très bons ravitaillements. Par exemple, nous avons changé les plaquettes de freins pendant le régime de safety-car, ce qui nous a épargné une grosse perte de temps. L’équipage au complet a été au top, la cohésion était parfaite. Ils ont tous les quatre bien respecté les consignes. Les Jean-Luc, Beaubelique et Blanchemain mais aussi Patrice Goueslard et Fred Bouvy sont restés concentrés du début à la fin et n’ont commis aucune erreur. La preuve, la voiture est quasiment intacte… Chapeau Messieurs ! Dernier point positif, nous terminons 16e au classement général sur 66 concurrents au départ, ce qui prouve que notre victoire, dans notre catégorie, est significative. »

A présent, prochaine étape du Team Sofrev-ASP, le championnat de France GT et la cinquième manche sur le circuit de Magny-Cours les 6 et 7 septembre. L’équipe est aux commandes avec l’équipage Fabien Barthez-Morgan Moullin Traffort et pointe à la 6e place avec Jean-Luc Beaubelique associé à Soheil Ayari.
« A Magny-Cours, l’équipage actuellement en tête subira une forte pénalité. En effet, compte tenu de ses résultats, Fabien Barthez écopera de 10 secondes de pénalités sur chacune des courses. Notre objectif sera donc de marquer des points et de garder la tête. Malgré tout, la victoire avec Jean-Luc Beaubelique et Soheil Ayari est envisageable. »
Avant de rejoindre Magny-Cours, Jérôme Policand s’est fixé un autre objectif, prendre des vacances en famille… Rendez-vous est donc pris pour la rentrée, les 6 et 7 septembre.

Source Sofrev – ASP @ P. Hecq

Publié le 2 août 2013