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L’ESPAGNE SE REFUSE A CD SPORT

La réussite a été du côté de CD Sport au Mans et surtout au Paul Ricard, où Kévin Bole-Besançon, Nicolas Maulini et Jean-Ludovic Foubert se sont imposés au mois de mai. Mais force est de reconnaître qu’à Barcelone pour l’ouverture de la saison comme à Motorland Aragon en ce début d’été, CD Sport a connu deux sévères désillusions. Pourtant, les trois équipages auraient pu terminer sur le podium de leur catégorie respective, sans que personne ne trouve cela scandaleux ! Les aléas de la course ont été divers, variés, inattendus comme il se doit et évidemment frustrants pour le team périgourdin du côté d’Alcaniz…

Norma N°31 : C’est l’équipage que l’on attendait le moins qui est le mieux placé des trois trios CD Sport à l’arrivée des 9 Heures Endurance Proto à Motorland Aragon. Gérard Faure et Rémy Kirchdoerffer sont gradés « Gentlemen » comme Ludovic Cochet l’était en début de saison. Le Normand a depuis été reconnu « Open » en raison des bonnes dispositions affichées depuis son retour à la compétition – et ses débuts en proto – en mars dernier. Mais contrairement à ses deux sœurs N°30 et 32, la Norma M20 FC N°31 n’accueille aucun pilote gradé Elite. Elle est donc éligible à la catégorie « Prestige ».

« C’est leur meilleure course de l’année », appréciait le team-manager de CD Sport Claude Degrémont. « Ludo s’est montré très véloce, et nos deux « vrais » Gentlemen ont encore fait un grand pas en avant. » La voiture évoluait à la régulière en 6e position et pouvait entrevoir la 5e quand un problème de démarreur a contraint l’équipe à une séance de poussette. Le règlement l’interdit et la pénalité est un stop and go. Hélas, Ludovic Cochet ne s’est pas arrêté au bon endroit et la bévue a entraîné plusieurs passages inutiles par la pitlane. La 31 a ainsi rétrogradé au 7e rang. « On aurait signé pour une 7e place avant le départ, mais c’est rageant de passer à côté de notre premier podium Prestige pour une erreur comme celle-là ! » admettait Ludo. Au dernier tour, Rémy Kirchdoerffer, limite en carburant, a perdu une place faute d’avoir enclenché la pompe de la réserve. Terminer 8e reste une belle récompense pour trois pilotes qui ont confirmé être capables du meilleur !

Norma N°32 : Jean-Ludovic Foubert, Nicolas Maulini et Kévin Bole-Besançon figuraient en 2e position, sans avoir jamais concédé plus d’un tour à la tête, quand le ciel leur est tombé sur la tête au début de la huitième heure. « Au freinage du gauche qui suit la ligne droite des stands, une chape de suspension a lâché et Kévin est parti en tête à queue » expliquait Claude Degrémont. « Il a dû accomplir un tour complet au ralenti pour ne pas abîmer davantage la voiture. L’équipe a dû changer tout un demi-train arrière : triangles, poussoir, cardan… La réparation nous a coûté plus d’une demi-heure. » L’auto est repartie et n’a pas connu d’autre souci, mais les candidats au titre, qui pointaient 2e au championnat en arrivant en Espagne, ont dû se contenter de la 10e place finale.

Norma N°30 : Tout se présentait bien pour la Norma n°30, que se partagent Sébastien Dhouailly, Thomas Accary et Philippe Haezebrouck. Les deux premiers gardent un bon souvenir de l’édition 2012 de cette étape du championnat, qu’ils avaient remportée avec CD Sport. Et pourtant, le cauchemar électronique a annihilé leurs chances dès l’entame de la troisième heure. « Je suis très déçu pour l’équipe car on s’attendait à un bon résultat » avouait Thomas Accary. « Nous avions un très bon rythme, Sébastien avait déjà effectué deux passages par les stands obligatoires (au titre du handicap-temps NDLR) et Philippe était en tête quand il a dû stopper sur la piste. » La Norma est rentrée au stand derrière la dépanneuse. « Nous avons changé différentes pièces, Thomas est reparti mais le problème est réapparu, avec un nouveau dépannage à la clé » décrivait Claude Degrémont.« Nous avons fini par tout changer, les capteurs de point mort haut, d’arbre à cames, la sonde MAP et d’autres pièces, pour que la voiture rejoigne l’arrivée, sans autre espoir que celui d’être classé. » Tout en reconnaissant qu’il aurait été difficile d’aller chercher la victoire, Claude Degrémont regrettait une triple occasion manquée. « Nous pouvions mettre deux voitures sur le podium du général, sans parler du podium Prestige frôlé par la n°31. Nos principaux adversaires finissent P1 et P2 dans une course à coefficient 2, on ne peut pas appeler cela une bonne opération pour le championnat. Mais il reste un total de 18 heures de course d’ici la fin de la saison et il peut se passer plein de choses… » Revanche indispensable au Mugello du 9 au 11 septembre !

B.L.S. – source R. Didier à photo D.R.

Publié le 9 juillet 2016