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AL-ATTIYAH, BAUMEL MENENT LA DANSE

En auto demain, la lutte pour la victoire ne devrait pas être moins disputée que chez les motos. Bien que Nasser Al-Attiyah (Nasser Racing) possède plus d’avance sur Carlos Sainz (Mini John Cooper Works) que les trois minutes fatidiques qui séparent les pilotes sur la ligne de départ de la spéciale, cela ne signifie pas que la journée sera sans enjeu : « J’ai roulé en attaquant aujourd’hui, mais sans prendre de risques. Nous remportons l’étape en accentuant notre avance sur lui, c’est ce qui était important de réaliser juste avant la dernière étape. Demain, nous n’allons pas chercher à assurer, nous allons repartir sur le même rythme en espérant remporter à nouveau l’Andalucía Rally et bien débuter le championnat. » Même s’il affiche moins d’ambition, Sainz n’en reste pas moins un compétiteur redoutable : « C’est sûr que si j’avais roulé le premier jour comme aujourd’hui, l’écart ne serait pas le même. Mais nous allons essayer de rattraper Nasser, nous n’allons pas baisser les bras. »

Si la lutte pour la première place s’annonce palpitante, Yazeed Al-Rajhi (Toyota Hilux Overdrive), deuxième du jour, peut raisonnablement espérer conserver sa troisième place au général, son coéquipier Erik Van Loon accusant plus de dix minutes de retard à 21’30 du leader : « monter sur le podium n’est pas une mauvaise place au regard des problèmes qui nous ont retardés le premier jour. On espère la conserver demain et à nouveau profiter de ce superbe terrain. Nous nous élancerons en deuxième position et nous verrons bien ce que nous pourrons faire. Mais notre objectif est le podium ». La troisième place aurait pu être autrement disputée si Vaidotas Zala (Mini John Cooper Works) n’avait pas été contraint de remplacer sa courroie d’alternateur. Un arrêt forcé qui lui coûte vingt minutes et le laisse perplexe à l’arrivée : « mon coéquipier Paulo Fiuza a fait un super boulot en changeant rapidement la pièce, mais nous sommes désormais hors-jeu. Nous avons notre place dans la discipline, on l’a encore prouvé, mais en tant que privés on se doit d’avoir du résultat. Cela fait deux courses d’affilée que l’on a des problèmes techniques que l’on ne peut pas se permettre d’essuyer si l’on veut continuer dans ce sport ».

En T3, Guillaume de Mévius continue d’impressionner pour ses débuts en rallye-raid. Il ne se contente pas de dominer sa catégorie, il occupe aussi la sixième place scratch du jour et la cinquième du provisoire parmi les T1 ! Malgré une étape rapide, avec des pointes jusqu’à 160-170 km/h pour les T1, le Belge analyse avec finesse la façon dont son OT3 sort son épingle du jeu : « je dois avouer que je suis un peu surpris de la place que je réalise aujourd’hui sur une étape aussi rapide alors que nous sommes limités à 130 km/h en T3. Je pense qu’il y a plusieurs explications à cela. D’abord, nous avons une meilleure visibilité et moins de poids qui nous permettent de freiner plus tard et plus fort que les T1 dans les virages fermés. Ensuite, dans les portions cassantes ou les saignées, nous pouvons passer plus fort qu’eux. Je suis satisfait d’avoir réussi à appliquer mon plan qui était de débuter prudemment avant d’augmenter mon rythme. Apparemment, cela a payé aujourd’hui. »

En T4, Austin Jones (Monster Energy Can Am) a tout donné pour remporter la journée : « il fallait tout faire aujourd’hui pour tenter de revenir au contact ». L’Américain fait mieux puisqu’il s’empare du même coup du provisoire devant Khalifa Al-Attiyah (South Racing). Mais le frère de Nasser aurait pu perdre plus gros encore. En se posant sur le flan dans un virage, il ne laisse échapper que 50 secondes grâce à l’aide efficace et immédiate de spectateurs avant d’être victime d’une crevaison. La lutte s’annonce serrée demain puisque moins de deux minutes séparent les deux rivaux.

Pour Jean-Philippe Béziat, et Vincent Albira toujours là occupent la seconde marche du podium dans le Challenge Road to Dakar devancés par Locmane, Fourmaux

L’arrivée de la seconde édition de l’Andalucía Rally risque d’être palpitante puisque les deux frères Al-Attiyah pourraient bien remporter chacun leur catégorie et savourer la victoire ensemble.

La dernière étape longue de 296km pour une liaison de 49km et 247km de chronométrés.

B.L.S. - communiqué © DPPI

Publié le 15 mai 2021