Tout le sport automobile en Midi-Pyrénées et en Béarn
  1. Accueil
  2. > COMPETITIONS
  3. > ASPHALTE
  4. > Circuit

UN NOUVEAU PODIUM A SEULEMENT UN DOIGT DE LA VICTOIRE

Quatrième manche de la Blancpain GT Series Endurance Cup, la 69e édition des 24 Heures de Spa promettait du grand spectacle, et à la lecture du plateau et ce fut effectivement une course pleine de rebondissements. Avec trois voitures engagées, deux en Pro et une en Pro-Am, le Team AKKA-ASP a vécu une semaine intense en plaçant ses voitures aux avant-postes dès les essais libres. Si au terme de 24 heures d’une course acharnée la N°90 est la seule rescapée, elle offre à l’équipe de Jérôme Policand un magnifique podium au général. Longtemps aux commandes de ces deux tours d’horloge impitoyables, la Mercedes-AMG GT3 de Raffaele Marciello, Michael Meadows et Edoardo Mortara est passée à un souffle de la victoire absolue. Dès les essais libres de cette édition 2017 des 24 Heures de Spa, considérées comme La Mecque des courses d’endurance, le Team AKKA-ASP annonçait la couleur. En effet, dans des conditions de piste mitigées, le trio des Mercedes-AMG GT3 AKKA-ASP a trusté les premières places en plaçant ses trois bolides dans le Top 5.
Cette entrée en matière positive s’est concrétisée en soirée avec le meilleur chrono de la séance de qualifications, à mettre au crédit de Raffaele Marciello au volant de la N°90, suivi de Daniel Juncadella, 4e sur la N°88 Mercedes-AMG Team Akka ASP et enfin Alex Fontana, sixième Pro-AM sur la N°89.

Le lendemain, la Superpole ne sourit pas trop aux équipages et c’est la N°90 qui se montre la plus rapide en s’installant sur la 7e ligne de la grille de départ (13e ), la N°88 en 10e ligne et la N°89, cinq rangs plus loin.

Samedi, à 16h30, le départ est donné, sous le soleil, à 63 bolides prêts à en découdre pendant 24 heures. Sur la N°89 engagée en Pro-am, Alex Fontana est le premier à s’élancer. Le début de course est superbe, Alex assure un premier double relais, puis Daniele Perfetti enchaîne avant de laisser le volant à Ludovic Badey qui assure un double. Pour Jérôme Policand, la voiture est dans le coup : « Nous nous sommes battus pour les deuxième et troisième places du Pro-AM. Au niveau performance, nous étions satisfaits car tout était conforme à notre tableau de marche. Malheureusement, juste à la sortie de Pouhon, Ludo a pris les freins, et il semble qu’il soit passé sur des débris non matérialisés, du type débris de carbone. En tous cas, les dégâts furent considérables. Malgré une durite de frein sévèrement endommagée, il est arrivé à ramener la voiture. Nous avons passé 1h30 à réparer l’auto pour, au moins, essayer de finir la course. En reprenant la piste, nous sommes parvenus à faire quelques relais mais l’aérodynamique de la voiture était touchée et notamment la lame qui ne tenait plus. Pendant la nuit, nous avons donc été contraints à l’abandon. C’est un peu une saison noire qui se poursuit pour cet équipage. »

Parti d’un peu plus loin sur la grille, la N°88 dispose d’un trio de choc avec trois pilotes du meilleur niveau. « Je savais que tout était possible et que cette position sur la grille n’était pas vraiment un problème. Cela s’est confirmé et la voiture a navigué sans encombre dans le Top 10. Malheureusement, pendant la nuit, un incident assez bête s’est produit. Alors que Felix Serralles était au volant, il n’a pas pu éviter, au virage du Karting, une McLaren au ralenti, sur sa trajectoire, et qui n’était à priori pas signalée. En la touchant, Felix est allé s’encastrer dans la pile de pneus. Même s’il a réussi à ramener la voiture au box, elle était trop endommagée pour être réparée. » Douche froide… à quelques heures d’intervalle avec l’abandon de deux voitures sur trois.

Partie de la 7e ligne sur la grille, pour la N°90 les événements se sont déroulés de façon plus limpide et la voiture est remontée au classement. « Dès le début de la nuit, la voiture a enchaîné les tours en tête au grès des stratégies de ravitaillement, en bagarre avec les trois premiers. Pendant la pluie, nous avons réalisé une belle opération en effectuant notre arrêt technique obligatoire pendant cette période. Le rythme global était plus lent et nous avons pu chausser les pluies à ce moment là. Nous avons exploité au maximum les Full Course Yellow et réussi à faire des doubles relais avec nos pneus. Nous n’avons sans doute pas la voiture la plus rapide, dans le trafic elle est relativement lente en ligne droite, mais il a fallu compenser par de la stratégie. Nous nous sommes battus tout au long de la course pour la tête, pour la conserver ou la reprendre. Je pense que cette épreuve est l’une de nos courses parmi les plus abouties. En regardant les chiffres, nous réalisons le 15e chrono en course, à 1,3 seconde du record du tour. Clairement, nous avions une bonne voiture, constante mais en performance pure, pas la plus rapide. Malgré tout, nous avons, avec la Ferrari, sans doute mené le plus grand nombre de tours. De la 6e à la dernière heure, nous avons joué aux avant-postes. La réglementation a changé et cette année, la fenêtre de stratégie est complexe et relativement pointue. Il existe une fenêtre basse de ravitaillement et une fenêtre haute. En résumé, à chaque arrêt, il est très compliqué de ne faire que le plein de carburant, le changement de pneus devient quasi « obligatoire » pour être pénalisé le moins possible. De plus, en fin de course, il a fallu respecter le temps du relais, soit 65 minutes. Et là, nous nous sommes arrêtés 40 secondes trop tôt, coincés par notre propre stratégie car nous n’avons plus eu aucune occasion de compenser ces 40 secondes avec par exemple un safety-car, signifiant aussi trafic ralenti. En clair, nous sommes passés à 22 secondes du Graal… Raffaele a été particulièrement impressionnant tout au long de la course. Le temps limite de conduite pour un pilote est de 14 heures, il a roulé 13h54 ! Ce fut l’homme de la course. Il a tout donné, d’où son petit coup de pompe sur le podium. Mais tout va bien. Il y a bien sûr de la déception dans tout cela mais impossible de revenir en arrière. L’équipe a été formidable. Deux podiums en deux ans, ici, sur une course de 24 heures de ce calibre, ce n’est finalement pas si mal ! »

Du côté du Blancpain GT Sports Club, Anthony Pons, au volant de sa Mercedes-AMG GT3 N°72 n’a pas à regretter le déplacement dans les Ardennes. « Spa n’est vraiment pas le circuit préféré d’Anthony mais il a roulé « comme un avion » tout le week-end. Deuxième chrono des essais, il confirme ainsi sa vitesse et sa position de leader du championnat. Durant les deux courses, de nombreux accrochages on déclenché l’entrée en piste de la voiture de sécurité, alors qu’Anthony est deuxième, en embuscade derrière une Ferrari. Quand les voitures sont libérées dur régime de safety-car, il ne reste pas assez de tours pour aller chercher la Ferrari. Deux deuxièmes places sur deux courses, Anthony conforte sa position en tête du championnat. Mais en terme de pilotage, il a vraiment franchi un palier.

Les protagonistes de la Blancpain GT Series feront une pause estivale d’un mois avant de se retrouver en Hongrie, à Budapest, pour la quatrième manche de la Blancpain GT Series Sprint Cup du 25 au 27 août, où se déroulera également l’avant-dernière manche du Blancpain GT Sports Club.

Le classement

B.L.S. – communiqué @ photo Patrick Hecq

Publié le 31 juillet 2017