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PAU : LES VHC REINES DE LA CAPITALE BEARNAISE

A peine le 73e Grand Prix de Pau terminé, les voitures historiques de compétition sont à leur tour les reines de la capitale béarnaise, non pour défiler dans les rues mais pour affronter le chrono. Six plateaux qui affichent presque tous complets, de belles passes d’armes à fleurets mouchetés avec des rails comme arbitres, font que les vainqueurs sont pendant une journée les rois de Pau.

Trophée F3 Classic : Dés les essais le Franco-Monégasque Frédéric Lajoux (Chevron B34) règle par deux fois son compte à l’ Italien Valério Leone (March 783) . Avec le 6e temps Lionel Robert (Martini MK44 Turbo) prouve qu’il n’a rien perdu de son talent depuis sa victoire sur ce même terrain en 1985. Il termine 1e des FR.

Après les essais, continue sur sa lancée dominant sans coup férir les deux courses. Dans la première, il prend immédiatement l’ascendant sur l’Italien Valerio Leone, qui parvient à sauver in-extremis sa seconde place malgré une panne d’allumage en fin de course. Frédéric place à nouveau sa Chevron en tête l’après-midi, suivi de près par un excellent Jean-Pierre Eynard-Machet (Martini ex Alliot) et l’Anglais Simon Jackson. Bernard Honnorat (…le « H » de HVM Racing) s’en sortégalement avec les honneurs en entrant par deux fois dans le top 6, à l’instar de Lionel Robert, de retour sur la Formule Renault qui lui avait permis de s’imposer à Pau en 1985 ! Véritablement hors concours dans cette catégorie des « FR », le Manceau s’ impose à deux reprises, à chaque fois devant Jean-Christian Darlot. Enfin, au rayon des malchanceux, Pascal Gerbout voit sa journée s’arrêter net dans le rail, alors qu’il occupe la troisième place dans la course matinale

Trophée Maxi 1000 et Trophée Lotus une bonne idée que d’avoir réuni les deux trophées ce qui donne un plateau de 35 voitures. Les concurrents du Trophée Maxi 1000 (pour les petites sportives de – 1300 cm3 d’avant 1977) et du Trophée Lotus (dédié aux Lotus Seven et premières Caterham) ont donc choisi de fusionner pour ce rendez-vous. Sans surprise, les Cooper S ont dominé les qualifs côté Maxi 1000, en monopolisant les quatre meilleurs temps avec, dans l’ordre, Laurent Majou, Lionel Couche, Thierry Thiéfain et Philippe Gandini. Côté Lotus, le leader du trophée, Philippe Gaso, est resté quelque peu en retrait, laissant la vedette à Romain Tournet et Xavier Jacquet, qui se partageront la première ligne. Dimanche matin, la bagarre s’engage en tête entre les meilleures Lotus Seven, Romain Tournet se débarrassant successivement de Philippe Gaso, ralenti par un tête-à-queue, Christian Odin parti à la faute et Florent Cazalot, pour aller décrocher sa première victoire. La barre monte encore d’un cran en course 2, avec un duel de toute beauté entre le même Romain Tournet et Philippe Gaso, finalement couronné sur la ligne pour 79/1000 de seconde ! Non loin des Lotus évoluant aux premières loges, les petites moins de 1300 cm3 du Trophée Maxi 1000 se sont elles aussi chargées d’animer le peloton. En course 1, Lionel Couche allait se montrer le plus entreprenant de ses animateurs en plaçant sa Mini Cooper devant celles de Philippe Gandini et de Philippe Quirière, auteur d’une magnifique remontée, tout en profitant des mésaventures de Laurent Majou, pris dans une bousculade au premier freinage de la gare. Ce dernier prend sa revanche l’après-midi en parvenant à se défaire de justesse de Philippe Gandini, les autres Mini de Thierry Thiéfain et Lionel Couche suivant en formation serrée.

Challenge Formula Ford Historic fidèle parmi les fidèles du GP de Pau historique, le Challenge Formule Ford Historic, monoplaces Ford d’avant 1982, a vécu une séance d’essais animée par plus d’une trentaine de participants. Nouveau venu, mais aussi engagé en Caterham, Timothé Buret a créé une petite surprise en prenant de vitesse l’autre Lola du Suisse Pierre-Alain Lombardi. François Belle complète le trio de tête devant Xavier Michel et Alain Girardet, trahi par sa mécanique en cours de séance. Les deux courses du jour n’ont pas ont donné lieu à un verdict surprise à l’heure d’abaisser le drapeau à damier : la victoire du tout jeune Thimoté Buret face au chevronné champion en titre Pierre-Alain Lombardi. Déjà capable de mener la danse de bout en bout le matin, l’impétueux jeune homme enfonce encore un peu plus le clou en course 2 en reléguant à une demi-minute le pilote suisse et son compatriote Alain Girardet, lequel avait été écarté du podium le matin par un accrochage avec le malheureux François Belle ! Toujours placé en embuscade, Xavier Michel se hissait à deux reprises dans le tiercé gagnant, en précédant à chaque fois les mêmes Michel Ghio et Jean-Jacques Deverly

Legendes d’ avant guerre Loin de la jouer façon « on roule les mécaniques », les acteurs du plateau ont enchanté le public par leur combativité et les étonnantes ressources de leurs machines, dont certaines ne sont pas loin de fêter les 100 ans…. Dans la première course, émaillée par la sortie de piste de la Bugatti du vétéran Léo De Mallet, Francis Courteix faisait parler la puissance de sa propre T51 de 1931, en prenant peu à peu ses distances sur Jean-Marc Laffont, Bugatti T35 de 1927. L’après-midi, les positions s’inverse à l’avantage de ce dernier, net leader d’un bout à l’autre des 14 tours. Comme le matin, Didier Marty se chargeait de conduire sa Frazer Nash de 1949 à moteur Bristol 2 litres à la 3e place, en goûtant ainsi aux plaisirs du podium.

Historic Endurance disputé par des GT d’avant 1977, le très fourni plateau Historic Endurance avec 40 autos, donne lieu à une course d’une heure, dimanche, en clôture du Grand Prix. En attendant ce grand moment, les Espagnols Lopez-Moreno Garcia ont placé leur Porsche 911 RS 3L en tête des qualifs devant la Porsche 911 RS 3L du revenant Bernard Salam, la Lotus Seven de la famille Cazalot. et l’autre Porsche du tandem Silva-Tavares (toute ressemblance homonymique avec le nouveau patron de PSA n’étant peut-être pas fortuite…). Lucien Guitteny et le Palois Maxime Bochet, associés sur une Alfa GTAm), s’élanceront de la 18e place. Dés le feu vert, Bernard Salam hisse sa Porsche 911 3L en tête, pour atteindre le cap de la mi-course avec une vingtaine de secondes d’avance sur la Morgan Plus 8 de Paul Conway. Lâché ensuite par ses freins, le pilote d’Auch finit par partir à la faute, laissant ainsi le Néerlandais Michiel Campagne filer vers la victoire aux commandes de sa splendide Chevrolet Corvette Stingray. Paul Conway rallie l’arrivée à une quinzaine de secondes de l’Américaine, précédant de peu la Porsche 911 3L que se partageaient Mario Silva et Carlos Tavares, préparée par l’équipe Alméras.

Challenge Catheram Avec une vingtaine de puissantes versions R300 lâchées dans les rues de la cité béarnaise, les deux courses du Challenge Caterham ne peuvent qu’être sujettes à de superbes empoignades. Effectivement, dès la course du matin, les adeptes du roadster anglais ferraillent dur avec, notamment, un duel de tous les instants entre le Toulousain Frédéric Réal meilleur temps des essais et Henri Bizet, finalement groupés dans cet ordre sur la ligne d’arrivée. Insatiable, Frédéric Réal parachève son œuvre l’après-midi, en prenant cette fois l’avantage sur Thimoté Buret, leader durant les premiers tours, et l’incontournable Henri Bizet. L’ ex champion du monde moto, Stéphane Chambon se classe bon 4e, à moins d’une dizaine de secondes du double vainqueur de la journée.

Tous les classements ici : http://www.actumecanique.fr/spip.php?article3859

B.L.S. – source J. furet @ photos B.L.S.

Publié le 22 mai 2014