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EDOUARD CAUHAUPE MAITRISE LE MEETING DE TOUS LES DANGERS

Le Toulousain de l’équipe CD Sport Edouard Cauhaupé s’affirme de course en course comme l’une des grandes révélations du début de saison en Championnat de France FFSA GT. Le plus jeune pilote du plateau s’est permis, avec son coéquipier Arthur Rougier, de se hisser à la 6e place des deux courses, au cours d’un Grand Prix de Pau qui ne fut pas avare en pièges de toutes sortes ! Dans les mêmes rues de la capitale du Béarn, il a également remporté en solo deux victoires en Sprint Cup by Funyo Sport Proto.
La pluie joue à cache-cache avec les GT Pau est un juge de paix pour tous les pilotes et particulièrement pour les débutants. A 16 ans, Edouard n’avait participé qu’à trois meetings en sport auto avant d’affronter un circuit urbain immuable depuis les années 30. La piste étroite suit des rues escarpées, entre des rails de sécurité peu accueillants. Il faut une bonne de dose de confiance et une certaine maîtrise pour mener l’imposante et puissante Mercedes-AMG GT4 sur un tel terrain de jeu. Vendredi, Edouard ne peut profiter que de trois petits tours sur le sec avant d’affronter une pluie drue aux essais libres. Le pilote CD Sport s’élance donc pour sa première qualification en ville avec un minimum de repères, lui qui n’a même pas son permis de conduire… « J’avais un peu d’appréhension du fait de débuter à Pau car on n’a pas droit à l’erreur. Mais une fois que j’y ai goûté, J’ai adoré rouler près des rails et utiliser les trottoirs un peu partout. Le grip est changeant et d’une séance à l’autre, on n’a pas affaire au même circuit. La gomme se dépose puis la pluie la nettoie, et ainsi de suite. »

Le changement de format des qualifications créée une difficulté supplémentaire pour le jeune équipage de la Mercedes N°187. 40 bolides figurent sur la liste des engagés et les organisateurs, dans le but louable de réduire le nombre de voitures en piste, sont contraints de limiter le temps de roulage. Edouard et Arthur doivent se partager une unique séance de 25 minutes. Mais ils s’en accommodent en décrochant l’un comme l’autre une 10e place sur la grille de départ des deux courses.(bleu] « J’aurais pu améliorer dans le dernier tour si je n’avais buté sur du trafic mais il faut reconnaître qu’à cause de la pluie aux essais libres, j’ai manqué de roulage sur le sec et je n’ai pas réussi à claquer un temps assez tôt dans la séance pour exploiter le pic du pneu. Dans ces conditions, cette 10e place était bienvenue. »

Remontées héroïques dans l’arène paloise Rien n’est plus difficile que le choix des pneus quand la pluie fait son apparition sur la grille de départ. Surtout avant une course en nocturne devant des milliers de spectateurs ! « Sur le tour de reconnaissance, ce n’était pas mouillé partout Mettre les pneus pluie paraissait un peu risqué, et parmi les mieux placées des équipes Pro-Am - la catégorie reine en FFSA GT - personne n’a pris le risque ! » analyse Edouard. La pluie est taquine et s’intensifie, contrariant les plans des favoris. Dans le premier tour, malgré l’adhérence précaire, Edouard double un champion de France, puis profite de l’arrêt de trois voitures qui rentrent au stand pour passer en pneus pluie. Il se fait ensuite doubler par un adversaire… parti en gommes sculptées. L’équipe CD Sport a confiance en la dextérité de son « rookie » qui parvient à garder le cap jusqu’au changement de pilote. A la fin de son relais, elle l’interroge par radio sur l’état de la piste pour définir sa stratégie. [bleu« J’ai attrapé froid en début de week-end et je me suis retrouvé aphone, mais j’ai réussi à leur faire comprendre qu’il fallait passer en pneus pluie ! » On décide donc de profiter du pitstop pour monter les pneus adéquats sur la N°187 « J’étais 7e et 6e en Pro-Am quand je me suis arrêté en saisissant l’opportunité d’une neutralisation. Mais comme il y a cinq écrous à démonter par roue dans des stands très étroits, le règlement impose un arrêt de trois minutes pour raison de sécurité. Arthur est reparti 15e mais il a cravaché et nous avons fini 8e au général, 6e en Pro-Am et 3e des concurrents partis en slicks. De quoi regretter le choix de départ, car nous aurions pu viser le podium, mais nous obtenons un résultat inespéré. En tant que jeunes pilotes, on attend de nous de la vitesse mais le risque de faire une erreur par inexpérience des courses de GT existe, or nous n’en avons commis aucune dans des conditions périlleuses. »
La course dominicale est marquée par un carambolage qui se produit juste derrière Arthur et nécessite une heure d’interruption. A la relance, les deux jeunes pilotes adoptent un rythme élevé tout en réalisant un nouveau sans faute. Edouard franchit la ligne 6e après avoir été contraint de s’arrêter par deux fois sur le circuit pour ne pas percuter une voiture en difficulté. Sans cette perte de temps se chiffrant à 32 secondes, l’équipage CD Sport pouvait terminer à 15 secondes du vainqueur, et sans doute grimper sur la troisième marche. « Nous avons marqué des points quatre fois sur quatre depuis le début du championnat où nous pointons pour l’instant P6, en étant la meilleure Mercedes » positivait Edouard. « Mais toujours pas de podium… Maintenant, il faudrait marquer de gros points. »

La Funyo pas seulement pour le fun Afin de bénéficier d’un peu de roulage supplémentaire dans la cité du bon Roi Henri IV, Edouard s’est inscrit en Sprint Cup by Funyo Sport Proto. Il aurait d’ailleurs dû courir dans cette catégorie au sein du team albigeois Pole Position 81 de Benjamin Diaz cette saison, si la proposition de CD Sport ne l’avait incité à rejoindre les rangs du FFSA GT. « Courir à Pau dans deux catégories, c’était bien pour apprendre, mais passer d’une voiture à l’autre, n’a pas été simple à gérer. Le Proto, contrairement à la Mercedes, n’a, par exemple, pas d’ABS. J’ai préféré ne disputer que deux des quatre courses au programme. » La quantité c’est bien, la qualité c’est mieux. Après avoir signé la pole position, Edouard s’est imposé par deux fois de bout en bout en signant le meilleur tour en course. « Je suis heureux d’avoir offert ces victoires au team qui m’a fait débuter en compétition et avec qui j’ai gagné pour la première fois en 2018. »
On retrouvera Edouard et son équipe du 5 au 7 juillet dans le Gard sur le circuit de Nîmes-Lédenon.

B.L.S. – communiqué © Pro-Photos-Sport

Publié le 31 mai 2019