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FRANCOIS ON T’AIME

Lors de la dernière course de côte de Midi-Pyrénées 2008 qui est celle du Lauragais, à l’heure de la remise des prix, le speaker a eu une larme à l’œil en écoutant ce petit billet doux lu par un des pilotes :
« François, cette saison touche à sa fin et, c’est en tant que « porte-parole » de tous les pilotes, que je te remercie pour la passion avec laquelle tu animes toutes nos courses de côtes. Ta bonne humeur, ta connaissance des pilotes et de leurs voitures, dont tu parles toujours avec enthousiasme, font de toi l’Ami de tous. Il faut des gens de ton envergure pour que le sport auto reste un plaisir et une grande famille. François, encore merci, restes comme tu es : simple et généreux. Bonne fin de saison et surtout à l’année prochaine. On t’aime. »
Ce speaker s’appelle François Rodriguez qui sévit derrière le micro dans de nombreuses disciplines du sport automobile depuis maintenant une trentaine d’années.


Au Lauragais François c’est vu offrir le maillot officiel du Stade Toulousain et une coupe par l’ensemble des pilotes.

François comment es-tu venu au sport automobile ?

  • A vrai dire tout à fait par hasard. Je suis natif de Muret et rien dans ce coin ne me destinait à cela. C’était d‘abord le foot avec mon père, j’y ai joué pendant quelques années. J’avais un oncle qui m’amenait aussi sur des épreuves de motocross, le seul sport mécanique que j’ai fréquenté dans ma jeunesse. Entraîné par quelques copains je me suis ensuite orienté vers le rugby que j’ai pratiqué jusqu’à mon service militaire en 1968. Tout a commencé dans les années 70. Lors d’une soirée, j’ai rencontré deux personnes et nous avons sympathisé. Un peu plus tard elles me disent être impliqués dans le sport automobile et, si je suis disponible elles veulent bien m’emmener sur les épreuves. J’apprends qu’une d’entre elles assume la fonction de directeur de courses ce qui à cette époque n’était pas courant, elle est donc très sollicitée. En disant oui je viens, sans bien m’en rendre compte, de mettre les deux pieds dans cette discipline.


Speaker mais aussi organisateur de l’épreuve du Lauragais François en compagnie du directeur de course Philippe Poitevin

Comment as-tu débuté ?

  • La première c’était à Rodez pour la course de côte, c’est certainement une des raisons majeures de mon attachement à cette discipline. Par la suite nous allions sur les épreuves d’Espalion, Mazamet, Quillan, Cahors et d’autres encore. Je m’implique un peu plus dans ce sport en devenant commissaire de route pendant 4 ou 5 ans. Ensuite je grimpe une marche supplémentaire en officiant comme commissaire sportif et ce jusqu’en 1988. En 1977 je goûte déjà du micro. A cette époque très peu d’épreuves avaient un speaker, donc ce n’était pas très prenant. Encore une fois c’est le hasard qui m’a mis derrière le micro. A Revel le président Christian Corbières de la toute nouvelle ASA que nous venions de créer, trop pris par de multiples occupations m’a demandé de prendre sa place de commentateur. Puis de nouvelles écuries ont vu le jour et créées d’autres épreuves et des lors tout c’est enchaîné : Pibrac, Cox, Villemur, Lafrançaise, de quoi occuper pas mal de week-end. En dehors de la côte j’ai aussi commenté un peu toutes les autres disciplines du sport auto. Il est vrai que lorsque j’ai débuté, il y avait une très forte concentration d’épreuves dans la région. Quand je laissais le micro je reprenais ma casquette d’officiel en auto cross ou en rallye.

Tu couvres combien d’épreuves chaque année ?

  • Environ une quinzaine essentiellement des côtes quelques rallyes et slaloms.


A Cauterets avec Claude Seignobos

Quelle discipline préfères-tu ?

  • Je ne peux cacher que la côte est celle que je préfère. Chut ne l’écris pas trop fort. Ceci dit toutes les autres disciplines sont intéressantes à commenter. Chacune est différente c’est sans doute cette diversité qui fait tout le charme de cette activité. Il faut dire aussi qu’il ne peut-être question de préférence lorsque tu prends le micro, car tu dois t’impliquer totalement dans ce que tu fais et ceci quelle que soit la discipline dont tu dois parler. Il faut juste s’investir et s’adapter, mais je ne crois pas que ceci se limite au seul rôle du commentateur. Je pense éprouver un réel plaisir à tenir le micro, la preuve : je n’hésite pas à couvrir d’autres manifestations autres que le sport automobile.

Quels sont les bons et mauvais souvenirs de ta carrière de speaker ?
Il m’est très difficile de citer un seul bon souvenir, mais aussi pour mon épouse Odette qui m’accompagne presque toujours. Je dirai que le fait d’aller dans des endroits différents pour apporter notre collaboration, est toujours très valorisant. L’accueil, l’amitié partout ou nous allons, ainsi que la complicité avec les pilotes sont largement de bons souvenirs. Il est toujours aussi difficile de parler des mauvais souvenirs que notre mémoire essaie toujours d ‘effacer. Alors même si cela ne se voit pas toujours ça se comprend est c’est pourquoi nous sommes une grande famille avec ses bons et mauvais côtés.


A Revel avec Frédéric Rossel

Quand penses-tu couper le micro ?

  • Voilà la question piège. A vrai dire je n’y ai jamais pensé, n’y réfléchi. Mais tant que le plaisir sera là pourquoi arrêter !

Pour terminer tu as eu une belle surprise au Lauragais ?

  • Exact je ne m’y attendais pas du tout, j’ai du même sortir le mouchoir de ma poche. C’est une belle preuve d’amitié. Tu te rends compte j’ai même eu droit au maillot officiel du Stade Toulousain, car j’aime toujours le rugby. Habituellement je remets les coupes de fin d’épreuves, pour une fois les rôles ont été inversés.
  • François Rodriguez en bref :
  • Profession : Plombier et responsable technique
  • Age : 61 ans
  • Situation familiale : Marié à Odette, 4 enfants, Jean-Paul, Mariline, Alexandra et Guillaume
  • Loisir : speaker

B.L.S.


Slalom Poursuite de Lourdes avec le président pilote Hervé Cazajous.

Publié le 10 février 2009