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UNE PREMIERE POUR LE CD SPORT AUX 24 HEURES DU MANS


L’équipe CD Sport, originaire de Périgueux en Dordogne, se prépare à affronter à la fois ses premières 24 Heures du Mans et ses débuts dans la très compétitive catégorie LMP2. Les bonnes raisons de suivre son parcours dans la Sarthe ne manquent pas :

Elle fera courir l’unique Ligier JS P217 engagée face à 26 châssis Oreca, qui sera donc la seule voiture née dans la Sarthe au départ des 24 Heures du Mans 2022.

Ses pilotes, les Français Steven Palette et Christophe Cresp ainsi que le Danois Michael Jensen, participeront dans quelques jours, comme leur équipe, à leurs premières 24 Heures du Mans. L’équipage répond aux critères de la classe LMP2 Pro/Am qui compte huit concurrents.

Pour pouvoir s’installer dans le paddock des 24 Heures du Mans, CD Sport a gagné sa sélection en décrochant le titre – agrémenté d’un doublé ! - en Asian Le Mans Series LMP3 en février dernier. Les trois titulaires de la Ligier #27 faisaient partie de cette aventure victorieuse au Moyen-Orient. Steven Palette et Christophe Cresp ont obtenu le titre Pilotes et Michael Jensen s’est classé 2e.

L’écurie a été créée en 1995 par l’ancien pilote Claude Degrémont (directeur général / team-principal), aujourd’hui associé à Jean-Noël Le Gall (directeur technique / team-manager) et Laurent Cazenave (directeur sportif). Elle compte à son palmarès des victoires en monoplace, Grand Tourisme et Sport-Prototype, pour un total de sept titres nationaux et internationaux.

CD Sport a la particularité d’être une écurie de course, impliquée en GT4, LMP3 et LMP2, mais aussi une école de pilotage itinérante, qui organise avec son parc de dix monoplaces Formula Renault 2.0, 80 stages par an partout en France, en Belgique et en Espagne. A raison d’une trentaine de stagiaires par journée, l’activité de l’école concerne largement plus de 2000 personnes par an ! Comme l’école a été créée en l’an 2000, on peut supposer que dans les tribunes des 24 Heures du Mans, de nombreux fans voudront encourager la structure qui leur a appris les bases du pilotage !

Prêts pour Le Mans : du 22 février, quand la sélection fut validée, au 3 juin, date du pesage, CD Sport n’a pu profiter que de 100 jours très exactement pour se préparer. En amont du grand rendez-vous, la Ligier rouge, jaune et noir a tourné à Monza et Motorland Aragon avant un ultime shakedown au Val de Vienne cette semaine. « Nous aurions aimé rouler davantage » avoue Jean-Noël Le Gall, l’homme-clé de l’opération « Le Mans » en tant que directeur technique et team-manager. « Les pilotes n’ont pas fait d’erreur, ils se sont bien habitués à l’auto, ils la comprennent. Ils connaissent tous le grand circuit mais ils vont maintenant devoir l’expérimenter au volant d’une LMP2, dans des conditions qui sont toujours difficiles du fait de l’évolution constante de la piste. Nous ne sommes pas là pour faire des erreurs mais pour apprendre en prenant le temps de faire les choses bien dans le but de voir la ligne d’arrivée. »

La parole aux pilotes… Steven Palette : « Je suis heureux de réaliser mon rêve de gosse avec une voiture aussi performante que cette LMP2. Elle met vite le pilote en confiance par rapport à ce que je connais, elle est collée par terre. Nous sommes tous rookies, les pilotes comme l’équipe, même si plusieurs personnes qui occupent des postes-clé ont une bonne expérience des 24 Heures du Mans. A mon avis, le vrai challenge sera de trouver une bonne cohésion, une alchimie, en deux mots : un esprit d’équipe. Notre prétention est de passer la ligne et nous n’aurons pas besoin de prendre des risques excessifs et inutiles en piste. » Christophe Cresp : « Je pensais qu’il s’agissait d’un rêve inaccessible quand j’ai fait mes premiers pas en sport auto il y a une dizaine d’années. J’ai vu de nombreuses fois les 24 Heures du Mans en spectateur mais j’étais loin de penser que je serais au départ un jour. Et puis, j’ai débuté en proto LMP3 et l’espoir a commencé à germer. J’ai saisi l’opportunité de participer à l’Asian Le Mans Series, tout s’est enclenché… comme dans un rêve. C’est fantastique de rouler dans une équipe composée de gens que j’apprécie. Par rapport à la LMP3, le pilotage de la Ligier LMP2 m’a semblé presque plus facile. Elle est moins vive, possède plus d’assistance électronique et d’appui aérodynamique. Pour moi les freins carbone constitueront la principale nouveauté, il faut s’habituer à avoir un certain « temps de réponse » au premier freinage ! Finalement, la plus grande difficulté sera de rester toujours concentré pendant cette longue semaine et de garder de l’énergie pour le jour de la course. » Michael Jensen : « Quand j’ai commencé à courir, les 24 Heures du Mans étaient mon but ultime, et subitement, c’est devenu une réalité, une réalité surréaliste ! Cela représente un sacré parcours depuis la première de mes trois participations à Road to Le Mans. A chaque fois, je suis monté sur la terrasse au-dessus des stands du circuit de karting, pour voir le départ des 24 Heures. Il y avait plus de 250.000 spectateurs en 2019, puis plus personne en 2020, on avait l’impression d’être dans une ville fantôme. 50.000 fans ont pu venir en 2021, c’était mieux mais je suis vraiment content de pouvoir faire les 24 Heures du Mans cette année avec la grande foule dans les gradins. Chaque course est un challenge, qu’il s’agisse d’une épreuve locale ou d’un grand événement international. Nous avons la chance de pouvoir compter sur Jean-Noël Le Gall qui a déjà travaillé au sein d’un team LMP2 au Mans, et sur un pilote aussi expérimenté que Steven Palette. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à donner le meilleur de nous-mêmes. »
Après le passage au pesage en centre-ville du Mans le vendredi 3 juin à 14h40, l’équipe participera le dimanche 5 à la Journée Test avec l’obligation pour les trois rookies d’effectuer 10 tours au minimum pour prouver leur aptitude. Les séances d’essais libres et qualificatives se succèderont à partir de mercredi 8 juin. Puis les pilotes retourneront en centre-ville vendredi pour la Grande parade des pilotes avant le départ de la course samedi 11 juin à 16 heures.

B.L.S. d’après un communiqué © Laurent Gayral

Publié le 3 juin 2022