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EDOUARD FRÔLE LA VICTOIRE !

Il va bien falloir que cela cesse. Depuis le début de la saison, Edouard Cauhaupé et son coéquipier Arthur Rougier sont passés à côté de pas mal de podiums et de victoires. Les explications sont connues : pilotes qui se mettent – au sens propre - en travers de leur route, surchauffes dues à la canicule ou encore crevaisons. Des causes dont on ne peut attribuer la responsabilité ni à leur superbe Mercedes-AMG GT4, ni à leur équipe CD Sport, ni aux pilotes eux-mêmes… A Spa-Francorchamps, la plus jeune paire d’espoirs du plateau du championnat de France FFSA GT s’est contentée des points d’une 5e place le vendredi, tandis que deux pneus crevés les ont privés d’un probable succès le lendemain.
Cette année, le FFSA GT a eu l’honneur d’évoluer en lever de rideau de la plus importante course d’endurance réservée aux voitures de Grand Tourisme au monde, les 24 Heures de Spa. Une épreuve créée en 1924 qui représente un des sommets de la saison en termes d’audience.
La semaine a commencé par des tests le mardi et les équipes ont pu peaufiner leurs réglages jeudi lors des essais libres. « Nous avons rencontré plusieurs problèmes qui ont fortement limité nos roulages, sans parler d’une séance arrêtée plus tôt que prévu à cause de la sortie de route d’un concurrent Malgré cela, nous avons pu déterminer une bonne base de set-up pour envisager sereinement les qualifications. Mais sans pouvoir travailler efficacement sur les conditions de la course et la dégradation des pneus. Nous l’avons payé cash en course 1. » indique Edouard. Les qualifications ne se passent pas comme prévu pour le Toulousain, stoppé dans son élan par un autre drapeau rouge et relégué en 8e position. Il s’élance donc de la 4e ligne pour la première course, disputée par une température de près de 36 degrés… Comme dans le Gard trois semaines plus tôt ! Edouard réalise un très bon départ et se hisse directement en 5e position. Il est à la lutte avec deux Alpine qu’il parvient à contenir jusqu’au 7e tour. « Mon rythme était bon et brutalement, le comportement de la voiture s’est dégradé. Elle est devenue difficile à conduire, elle peinait à s’inscrire dans les virages et je n’ai pu empêcher mes deux poursuivants de me dépasser. Je me battais avec une Ginetta pour la 8e place quand la course a été neutralisée par la procédure « Full Course Yellow » suite à un crash dans le Raidillon. J’en ai profité pour m’arrêter et laisser le volant à mon coéquipier. Comme toujours, l’équipe a réalisé un bon pitstop, Arthur est ressorti des stands en 7e position. La Ginetta a sombré au classement, ce qui nous a replacés 6es. Nous avons obtenu les points de la 5e place en Pro-Am car une Aston Martin évoluait à Spa hors-championnat. »

Le matin du samedi 27 juillet, il ne fait plus que 19°C à Francorchamps et une fine pluie est même annoncée pour la course 2 du championnat de France. Ces conditions conviennent mieux à la Mercedes et l’équipe a travaillé pour en améliorer les réglages entre les deux courses. Arthur est P5 sur la grille et il se hisse au 2e rang dès le premier passage aux Combes, le point culminant du circuit. Puis il prend la tête mais au 11e tour, alors qu’il se trouve dans la célèbre courbe rapide de Blanchimont, il ressent des vibrations. A la chicane du Bus Stop, il est clair que la n°187 a un problème. Arthur s’engouffre dans la pitlane avec une crevaison à l’arrière gauche. Heureusement, la fenêtre des changements de pilote est ouverte, mais une grosse poignée de secondes s’envole dans l’aventure. Une fois l’ensemble des arrêts effectués, Edouard est 9e mais il enchaîne plusieurs dépassements et se retrouve rapidement à la lutte pour la 2e place avec le leader du championnat qui tombera en panne dans le dernier tour. La Mercedes CD Sport ne pourra pas en tirer parti car au 16e tour, son pneu arrière droit explose à plus de 200 km/h au sommet du Raidillon ! « Contrairement à Arthur, je n’ai eu aucun signe avant-coureur. C’est une grosse déception, car c’est la première fois en huit courses disputées cette saison que nous ne marquons pas de points. Nous aurions sans doute fini sur le podium sans cette deuxième crevaison, sur la première marche sans la première. »
Au classement provisoire, Edouard et Arthur conservent la 5e place, en se rapprochant des équipages classés 3e et 4e. Mais les deux leaders s’échappent et derrière, ça se resserre. Il faudra être exact au rendez-vous de Magny-Cours, les 14 et 15 septembre.

B.L.S. – communiqué © Photos-Pro-Sport

Publié le 14 août 2019