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12 HEURES DE MOTORLAND : VICTOIRES POUR NORMA ET BELLOC

La plus longue épreuve de la série V.deV. d’une durée de 12 heures n’a pas échappé au constructeur de Saint Pé de Bigorre malgré la présence d’ équipes d’usine, ce qui n’est pas le cas de Norma uniquement représentée par des privés. Au finish trois M20 FC trustent les marchent du podium, avec dans l’ordre : Mondolot Zollinger, Fargier (Equipe Palmyr), Capollaire, Cavailhes, Gelin (TFT) et Bole-Besançon, Taittinger, Bossy (CD Sport)

Superbe performance du double champion du monde GT, le Montalbanais Jean-Philippe Belloc associé depuis le début de la saison à Pascal Gibon et Richard Balandras venu en renfort pour cette épreuve. Au terme de l’épreuve ils franchissent la ligne d’arrivée avec leur Porsche 991 GT3R en quatrième position à seulement 7 tours des leaders. Une position qui leur assure la victoire en GT.

Si certains craignaient que protos et GT soient réunis en piste, disons le tout de suite, ces 12 heures de course se sont parfaitement déroulées, les concurrents ont évolué sans encombre, de jour comme de nuit. Samedi en début d’après midi, l’heure du départ approche, la Ferrari N°102 ne se présente pas sur la grille ! Un problème de compresseur de boîte a été identifié, les mécaniciens de l’équipe Visiom travaillent d’arrache pieds pour réparer avant l’heure fatidique. L’équipe française réussi à changer la pièce à temps, mais doit partir de la pitlane. Les pilotes s’élancent sous un soleil de plomb et la température ambiante dépasse les 30°c. Tout le monde prend son rythme de course, mais c’est à l’arrière du peloton que les choses bougent le plus en ce début de course. Après leurs soucis respectifs, la Ferrari Visiom et la Porsche Crubilé Sport ont entamé leur remontée dans le classement. Les deux leaders du championnat GT, IMSA et Crubilé Sport, vont d’ailleurs se retrouver rapidement ensemble pour poursuivre roues dans roues cette longue endurance. Dès la première heure, la N°5 de TFT connaît des problèmes et passe à plusieurs reprises dans son box. C’est également le cas pour la N°19 d’Extrême Limite pourtant bien classée. Le bal des passages aux stands commence après la première heure de course, en particulier pour les GT qui doivent ravitailler. La plupart des pilotes restent d’ailleurs au volant pour continuer leur relais. En tête la Tatuus officielle mène pendant tout le début de course avant de connaître des problèmes d’accélérateur qui vont la faire plonger dans la hiérarchie. Coup de théâtre chez les GT, après 2h30 de course la Ferrari F458 n°102 est arrêtée en piste ! Ramenée au stand sur un plateau, elle est tombée en panne d’essence. Elle perd 10 tours. En milieu d’après-midi, les leaders n’échappent pas non plus aux petits soucis, que ce soit chez Palmyr ou chez TFT. L’équipe CD Sport a placé trois de ses protos dans le top 5, mais au fil des heures, seule la N°4 restera en lice pour le podium. Longtemps bien placée, la N°3 de Dannielou/Pialat va abandonner sur casse moteur. Plus tôt dans l’après midi, c’est la N°45 d’Avelon Formula, elle aussi bien classée, qui a quitté la course pour les mêmes raisons. A l’approche de la fin de journée, les problèmes mécaniques semblent toucher l’ensemble des équipes. Avec la chaleur, les mécaniques souffrent et plusieurs voitures rencontrent des problèmes de freinage. Les arrêts dans les box sont plus ou moins longs, cela a notamment pour conséquence de permettre à ceux qui avaient eu des soucis plus tôt de remonter au classement.

La fiabilité paye toujours en endurance et c’est la Porsche IMSA Matmut qui tire son épingle du jeu. Elle est largement en tête des GT en début de soirée et pointe même à une étonnante 4e place. La GT3-R rouennaise ne connaîtra d’ailleurs aucun ennui mécanique sur ces 12 heures de course. Pour les deux voitures qui s’affrontent en GTV2, c’est une autre histoire… La 997 Cup S du Porsche Lorient Racing va rester au box longuement pour un changement de boîte de vitesses. La Mosler n°111 du V de V écope, elle, d’une pénalité pour avoir été poussée par plus de 3 personnes dans les stands. Nous sommes dans la soirée et le pilote canadien Jean-Sébastien Sauriol ne peut voir le panneautage qui lui est présenté ! La direction de course finit par lui présenter le drapeau noir ; une sanction peut être un peu exagérée compte tenu des difficultés de visibilité des panneaux en nocturne, ce qui amène l’organisateur, Eric Van de Vyver a envisagé une modification de la réglementation pour le futur. Dans le peloton des sports prototypes, toutes les équipes ont fait le maximum pour régler les problèmes rencontrés, avec un seul but : réussir à rejoindre le drapeau à damier. En tête, trois voitures ont fait la différence : la N°40 de Palmyr, la N°8 de TFT et la N°4 de CD Sport. Ces trois Norma n’ont cependant pas le même nombre de passages dans les stands et toutes doivent avoir un minimum de 12 arrêts avant l’arrivée. Faits de course ou stratégie, il faudra cependant combler ce manque, et cette remarque est valable pour l’ensemble des voitures toujours en course. Les teams enchaînent ainsi les passages par la pitlane dans les deux dernières heures pour ne pas écoper d’une pénalité. On a coutume de dire qu’une course d’endurance n’est jamais terminée jusqu’à la dernière minute et cette règle va se vérifier dans ces 12H de Motorland ! La Norma N°4 doit rentrer à quelques minutes de la fin, car elle n’a plus de freins. Les mécaniciens interviennent rapidement et réussissent à faire repartir la Norma CD Sport avant que la Porsche IMSA ne lui reprenne la 3e place ; elle avait cependant une avance confortable et conservera même un tour d’avance. Les pilotes Palmyr Philippe Mondolot, David Zollinger et Grégory Fargier remportent une magnifique victoire sur leur Norma M 20 FC. La seconde place revient à l’équipe TFT avec Capillaire/Cavailhes/Gelin et le podium est complété par Bole Besançon/Taittinger/Bossy sur la n°4 aux couleurs de CD Sport. Chez les GT, victoire pour IMSA Performance Matmut après une course parfaite de la part des leaders du championnat Gibon et Belloc, accompagnés ici par Balandras. La seconde place revient à la Ferrari n°102 de Visiom (Pagny/Bouvet/Perrier/Bachelier) qui devance Crubilé Sport (Perrodo/Crubilé/Collard) qui aura perdu le bénéfice d’un beau début de course en rentrant au stands dans la soirée pour changer un radiateur percé. Au-delà de ce classement, c’est la satisfaction de l’ensemble des pilotes qui aura pu satisfaire Eric Van de Vyver qui s’est battu pour organiser cette course des 12 H de Motorland avec Protos et GT. Une magnifique épreuve d’endurance qui aura tenu toutes ses promesses avec de nombreux rebondissements en piste et dans les stands.

Classement

B.L.S. Source VdeV. @ H. Laroche

Publié le 2 septembre 2013